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Thomas Cole à Paris

Publié le 28 février 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

Malgré les ressemblances culturelles entre les Etats-Unis et l’Europe, le grand musée du Vieux Continent, le Louvre, ne possède qu’une oeuvre de l’un des artistes phares du paysagisme nord-américain: Thomas Cole (1801-1848), intitulée “La croix dans le désert”. Cette pinacothèque française, en partenariat avec le Musée d’Art d’Atlanta, la Fondation Terre d’Art Americain et le Musée d’Art (Crystal Bridges) de Bentonville en Arkansas, a préparé une série d’expositions thématiques (pas d’estimations quant à l’affluence du public) sur la production artistique nord-américaine depuis l’arrivée des pionniers britanniques jusqu’à aujourd’hui. Celle que nous vous recommandons aujourd’hui inaugure la thématique et se rapporte aux premiers peintres nord-américains, bien que la figure principal de cette exposition, à savoir Thomas Cole, est né dans le Lancashire, en Angleterre. Il a vécu toute sa vie aux États-Unis où il est aujourd’hui enterré. L’exposition au long titre “La dernière frontière. L’art américain entre au Louvre. Thomas Cole et la naissance de la peinture de paysage en Amérique”sera disponible jusqu’au 16 Avril.

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Voici ci-dessous le lien vers le site officiel où les fans pourront connaître toutes les informations pratiques: http://www.louvre.fr/expositions/new-frontier-lart-americain-entre-au-louvrebr-thomas-cole-et-la-naissance-de-la-peinture

Précédant l’école du paysagisme américain, avec les figures centrales telles que Thomas Cole, Asher Durand (1796-1886) et Albert Bierstadt (1830-1902), la production artistique dans la région nord du Nouveau Monde a été réduite à de simples copies de ce qui était en vogue dans la mégapole. Cela dit, il convient de rappeler que ce nouveau courant artistique est apparu grâce à John Audubon (1785-1851) et aux toiles aux minutieux détails botaniques et zoologiques. Par ailleurs, nous avons également constaté dans certains peintres de la dernière décennie, un intérêt pour l’ethnologie, à savoir les portraits des «nobles sauvages» de G. Catlin (1796-1872) mais également un goût pour la peinture réaliste et sociale comme celle de George Bingham (1811-1879) et de William Mont (1807-1868), un courant créatif qui s’est perdu durant le la XIXe siècle .

Cette première école nord-américaine, celle des paysages immenses qui est exposée au Louvre se caractérise par une prédominance presque exclusive de la représentation de la nature. Au même moment où la nation gagnait les terres de l’ouest, on y découvrait des terres vierges, spectaculaires, immenses et inhabitées, où l’homme se sentait très petit. Thomas Cole a introduit des petites constructions inventées dans certaines de ses toiles (comme “La Partie” et “Le Retour”) qui fonctionnent comme des symboles du paradis terrestre. De son côté, Albert Bierstad (1830-1902) nous fait profiter d’une vue imprenable sur les hautes montagnes ou les ciels couverts. Quant à Edwin Church (1826-1900), il s’installe dans des territoires transfrontaliers à l’exemple de sa représentation particulière des chutes du Niagara. Enfin, Fitz Lane (1804-1865) nous fait profiter de belles toiles (des voiliers de toutes les tailles et styles). Pour résumer, ces oeuvres nous présentent la phase exploratoire du continent américain par les immigrants européens.


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