Gustave Moreau, Hélène, Paris, Musée Gustave Moreau,
© RMN / René-Gabriel Ojéda
Gustave Moreau, Hélène à la porte Scée, Paris, Musée Gustave Moreau, © RMN / René-Gabriel Ojéda
Après le succès des expositions Huysmans Moreau. Féeriques visions en 2007 et de Gustave Moreau, l’homme aux figures de cire en 2010, puis du parcours Gustave Moreau-Théophile Gautier. Le rare, le singulier, l’étrange en 2011, le Musée Gustave Moreau poursuit son cycle de valorisation de ses collections en présentant une exposition-dossier sur le thème d’Hélène de Troie dans l’œuvre du grand peintre symboliste.Au cours de sa carrière, Gustave Moreau a témoigné une fidélité remarquable au personnage d’Hélène de Troie en lui consacrant un ensemble exceptionnellement riche. Principale rivale de Salomé dans le cœur de l’artiste, la plus belle femme de l’antiquité apparaît dès 1852 dans son œuvre, puis revient triomphalement en compagnie de Galatée à l’occasion du dernier Salon du peintre en 1880.
Célébrée par la critique et les poètes comme l’une des plus grandes réussites de Gustave Moreau, Hélène sur les remparts de Troie est une œuvre majeure de la peinture symboliste qui a connu les mêmes avanies que la fille de Léda : vendue en 1885 au collectionneur Jules Beer, cette toile a été ravie à notre admiration après sa disparition sur le marché de l’art en 1913. Heureusement connue par la photographie, cette représentation d’Hélène, promenant son ennui le long des remparts de Troie alors que les cadavres des soldats s’amoncellent à ses pieds, fut l’occasion pour Moreau de développer jusqu’à sa mort une singulière iconographie de l’éternel féminin dans de nombreuses redites et de surprenantes variantes proches de l’abstraction réunies pour la première fois dans cette exposition.
Convoquant des auteurs aussi prestigieux qu’Homère, Euripide, Dante ou encore Goethe qui accorde une place toute particulière à la reine antique dans le Second Faust, Moreau renouvelle profondément la légende d’Hélène de Troie en lui donnant une conception théâtrale et mystique. Grâce aux prêts du Musée d’Orsay et du Musée Lambinet à Versailles, l’exposition présente pour la première fois un ensemble de bijoux, dont un diadème de Lalique, portés par l’actrice Julia Bartet sur la scène de la Comédie-Française et inspirés par une somptueuse aquarelle de Moreau figurant Hélène de Troie.
Pour accompagner l’exposition, des comédiens de la Comédie Française proposeront des lectures des plus beaux textes écrits sur Hélène de Troie et utilisés par Gustave Moreau pour faire revivre la beauté divine de la légendaire reine grecque au milieu des œuvres du peintre symboliste.Gustave Moreau, Hélène Glorifiée, Paris,
Musée Gustave Moreau © RMN / René-Gabriel Ojéda
Gustave Moreau, Hélène sur les remparts de Troie, Paris,
Musée Gustave Moreau © RMN / René-Gabriel Ojéda
Gustave Moreau, Hélène Glorifiée, Paris,
Musée Gustave Moreau © RMN / René-Gabriel Ojéda