Les roses sont ces belles fleurs que l’on peut offrir dans de nombreuses occasions, pour faire plaisir d’une part ou que l’on peut acheter, pour faire des photos de qualité dans le but de créer un super beau gif/dépréssion morale/gothique-pull-à-capuche-systemofadown du type : http://s1.e-monsite.com/2009/06/05/10/67495795gif-rose-bonne-soiree-gif.gif
Elles peuvent aussi être associées, à ces mystérieuses personnes qui, chaque soir, dans n’importe quel bar servant de l’eau potable, essayent de nous vendre cette fleur à un prix exorbitant, dans le but de toucher la personne du sexe opposé se trouvant en face de nous. Cette situation va souvent de pair avec des blagues du genre « Non merci, je l’ai déjà ni*** », qui semblent tout aussi douteuses que la personne les vend.
Frankie/Francky, d’autre part, c’est un beau prénom certes, mais qu’on ne donnera sûrement pas à son enfant, si on possède un peu d’amour pour lui. Entre Francky Vincent, et Frankie-Jonas-Brothers, on se dit qu’il y a peut être mieux pour commencer une carrière musicale réussie.
Le pari était donc risqué, pour Frankie Rose, et pourtant celui-ci est superbement réussi.
Il faut dire aussi, que Frankie Rose, n’en est pas non plus à son premier essai. Ancienne membre des Dum Dum Girls et des très bonnes (sens large) Vivian Girls, on peut dire qu’elle possédait déjà un très bon background musical avant de se lancer dans une carrière solo. Quelques un avaient pu la remarquer grâce à sa cover de Soma des Strokes sur l’album Stroked : A tribute to is this it.
Avec un premier album, Frankie Rose and the Outs (2009), de « bon standing », avec un côté plus rock/garage 60′s, Frankie Rose avait déjà manifesté un certain potentiel solo à surveiller de près.
C’est en 2012 qu’elle décide de confirmer l’attention qu’on lui portait, avec son nouvel album, Interstellar (toujours sur le très bon label Slumberland), qui change la donne, avec une ambiance bien plus axée « Dreaming Pop » qu’auparavant. Un album qui se trouve à la croisée de groupes comme les très bons Wild Nothing, ou encore les Summer Camp (cf. Round the Moon de l’E.P. Young).
Un album moins garage donc, mais qui propose un contenu à la fois frais et très bien travaillé, ce qui fait qu’Interstellar se positionne comme une des meilleures sorties indie-pop 2012 pour le moment. Des synthés entrainants, des chansons paradisiaques, et une voix douce qui rappelle un certain amour maternel (effet garanti uniquement sous drogue dure).
Album rythmé par des mélodies accrocheuses et des accords de guitare prenants, qui nous donne l’envie de fabriquer un avion en carton, pour voler au dessus des nuages juste une fois, car si on réussit à faire décoller ce chef d’oeuvre, on se dit bien que ce vol sera assez déterminant pour la fin de notre vie. Quoique en écoutant un tel album, on se dit que tout se passera bien, jusqu’à la fin, du moins.
Know me, perdre son temps en tournant autour du pot avec une personne qu’on pensait chère à nos yeux. Trop de non-dits, trop de superflus, et un jour on décide que tout doit changer dans cette amitié qui prend une mauvaise tournure. « Apprend à me connaître et reviens dans 10 ans » est la phrase qui marquera un changement capital dans votre vie, car 10 ans plus tard, vous apprendrez que cette même personne à épouser un chien et habite dans un bidonville.
Pair of wings, c’est voir ses rêves de gosses devenir réalité. Se sentir exister dans le ciel, parfois même se sentir renaître là-haut. On avait toujours voulu devenir ce fameux pilote de ligne, mais après avoir raté le concours 45 fois de suite, on s’est dit qu’il fallait peut être abandonné. Après une dépression intense, un événement imprévu a lieu, on gagne une somme astronomique à la loterie nationale, ce qui nous permet de voyager à vie en avion, pour admirer le paysage par la fenêtre. Heureusement d’ailleurs, car le fait d’être un très mauvais coup au lit, n’aide vraiment pas pour monter au septième ciel.
Night swim, c’est rentrer par effraction dans un bain municipal tard le soir, pour se changer les idées. Effectuant des allers retours en crawl approximatif sous un ciel étoilé, le chlore commence à nous piquer les yeux et le fait de boire la tasse à de multiples reprises provoque une crise en nous, on tremble en se roulant sur le rebord de la piscine qui nous pique le dos. On se sent seul face à ce désastre, car à part les quelques clochards et leurs chiens qui lisent des magazines érotiques et qui se moquent de nous d’un air hautain, personne n’est là pour nous aider.
The fall, c’est la chute depuis le ciel, l’atterrissage mouvementé après le voyage. A l’aéroport, on nous annonce que notre valise est tombée de l’avion, notre femme vient nous chercher avec un nouveau mec pour nous annoncer que c’est terminé tout en mangeant notre double des clefs. On décide d’aller prendre un café et un paquet de mm’s dans un café de l’aéroport, ce qui met notre compte en négatif, tout en apercevant un quotidien qui affiche en première page « Le taux des agios passe à 4543% ». La vie est belle, enfin elle l’était un peu plus vu du ciel
D’un côté, Frankie Rose, a réussi le défi, de proposer un excellent album qui casse un peu avec le côté garage auquel elle nous avait habitué avec ses sorties antérieures.
De l’autre, Interstellar, réuni tous les atouts pour marquer cette année 2012, un album dreaming-pop qui se voit être de très bonne qualité.
On ne s’est pas encore lassé de celui-ci qu’on a déjà hâte de voir la nouveauté qui sera proposé dans le prochain.