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‹‹ Est-ce votre premier roman ? ››

Par Eguillot

La question revient de temps en temps en séance de dédicaces. Les gens me demandent si Le Souffle d'Aoles,  premier tome du cycle d'Ardalia, est mon premier livre. Eh bien non. Quand j'ai commencé à écrire, je ne doutais de rien. Avant même de passer à mon premier recueil de nouvelles SF autoédité, à l'époque intitulé Espace et Spasmes, puis devenu Les Explorateurs, et alors que je n'avais jamais écrit de roman ni de nouvelle, je me suis lancé dans l'écriture d'une trilogie. Intitulée Telmar, il s'agissait d'heroic-fantasy dans le style de Conan le barbare, de Robert E. Howard. 118 000 mots pour le premier tome, presque deux ans de  travail, entre 2001 et 2003. Un projet que j'ai choisi d'abandonner sur les conseils de l'éditeur Bragelonne. Je ne regrette pas d'avoir abandonné ce projet pour démarrer quelque chose de beaucoup plus personnel (aux alentours de 2004, Le Souffle d'Aoles, mais ce dernier a subi de nombreux délais qui m'ont amené à écrire Espace et Spasmes entretemps). Voici un petit extrait de Telmar, l'Amulette de Rishkâr. Bien sûr, je n'ai pas choisi le pire :

"Dans le château d’Elquilonia, à la fenêtre de la tour de l’Alchimiste, un individu de taille moyenne, à la peau écailleuse, encapuchonné dans un manteau vert pâle et noir, scrutait patiemment l'horizon. Soudain, un point minuscule se dessina au loin. Il s’agrandit peu à peu pour devenir une vaste ombre qui s'abattit dans un battement d’ailes sur le poing fermé du personnage. Salusko sourit à son espion. Celui-ci lui apportait les nouvelles qu'il attendait. Après quelques instants de muet dialogue, il le renvoya.

Pendant un moment, il demeura d'une fixité absolue. Des yeux qui auraient pu percer les ténèbres de sa capuche auraient examiné un regard noir sans vie, perdu dans sa concentration. Un pas traînant se rapprocha.

Le personnage qui pénétra dans la pièce était de petite taille. Le teint verdâtre de sa peau, ses dents pointues et son nez à la semblance de mufle trahissaient son ascendance d'Orc. Pourtant, ses yeux et ses oreilles étaient ceux d'un Humain, et on devinait là quelque terrible mariage contre nature. Il ne s’attarda pas sur les alambics, chaudrons emplis de liquides troubles, potions étranges et ingrédients de toute nature qui emplissaient la salle, attendant les ordres de son maître."


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