Les mots qui tuentAgnès de Lestrade
Mara est une petit fille qui ne parle pas beaucoup, enfin juste ce qu'il est nécessaire, le reste elle préfère le garder pour elle et l'écrire dans son petit cahier rouge, sa bouée de sauvetage. Parce qu'il est des sentiments plus facile à mettre par écrit, notamment la haine que lui inspire sa mère couturière pour qui elle n'est que le mannequin permanent « mais comment avoir des amis quand on a la dégaine d'une pièce montée ? ». Elle écrit l'amour qu'elle éprouve pour ce père inconnu père qui s'est enfui quand elle avait deux ans. Les mots débordent de partout, ils lui font mal, elle ne sait comment démêler ses pensées. Son bol d'air principal c'est sa grand-mère chez qui elle va se réfugier régulièrement. A quatorze ans, elle fait la connaissance au collège de Clara, une nouvelle. Clara vit dans une caravane, Mara veut lui plaire, alors elle fait comme elle en buvant de la bière et en fumant. Avec elle, Mara se sent bien, elle a enfin le sentiment d'exister. Sa mère lui accorde toujours aussi peu d'attentions, elle est passée de la surveillance extrême à l'indifférence totale depuis qu'elle est devenue une ado. Clara est sa seule amie alors elle fait tout pour la retenir y compris mentir. Un jour les mots sortent tout seuls, ils font tout basculer en conduisant au suicide un innocent. L'issue fatale de ce roman peut sembler un peu rude et pourtant ce n'est pas toujours de la fiction ! L'auteur démontre simplement combien le vide affectif d'un adolescent peut engendrer des maux aux conséquences dramatiques, un roman qui porte vraiment à réfléchir...