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Le fléau du DLC et des éditions complètes

Publié le 03 mars 2012 par Poisseman @Poisseman
Le fléau du DLC et des éditions complètes
Y'en a marre d'être pris pour un pigeon. Oui, marre d'acheter un jeu au prix fort et de le voir revenir moins d'un an plus tard dans une version plus complète et à tarif réduit. Une pratique tellement courante de nos jours que j'en regrette amèrement le temps où les consoles ne possédaient pas de disque dur et nous livraient un soft terminé de A à Z, sans nous demander de repasser à la caisse pour en avoir un peu plus. A l'époque, sur PC, on appelaient cela des add-on et ils étaient conséquents; aujourd'hui on les nomme DLC et ils sont fort majoritairement synonymes d'arnaques.
Le fléau du DLC et des éditions complètesEn 2009, Ubisoft sortait la suite de sa nouvelle licence forte Assassin's Creed 2 avec deux séquences manquantes en pleine partie, que même les acheteurs des éditions collectors haut de gamme n'avaient pas. Après les avoir proposées en téléchargement peu de temps suivant la sortie du jeu, elles ont été incluses dans une version dite Complete Edition, dans laquelle se sont également retrouvées les explorations de Tombeaux jusqu'alors réservés aux fameux collectors. Et ceci pour moins cher, bien entendu.
Capcom, roi du recyclage, ne s'est pas privé d'en faire une récurrence sur ses grosses licences, et voici trois exemples assez clairs à mon goût. Resident Evil 5 d'abord (que j'ai acheté en collector), qui voit arriver six mois plus tard deux chapitres additionnels, lesquels déboulent ensuite dans une nouvelle version disque nommée Gold Edition. Ce n'est pas fini, puisqu'avec la sortie du Playstation Move le jeu est patché et se retrouve sur une troisième galette du nom elle de Move Edition. Le comble, c'est que le patch ne fonctionne pas avec la version première du jeu - ouais, celle que j'ai payé 80 boules - même après acquisition des DLC... Le studio continue alors avec Street Fighter IV (3 versions) puis Marvel Vs Capcom 3 (2 versions), ce qui ne l'empêche pas de continuer à proposer des DLC payants - qui ne servent à rien comme un simple changement de couleur du vêtement - aux acheteurs de ces versions dites "ultimes".
Le fléau du DLC et des éditions complètes
Square Enix s'y met à son tour, et c'est Final Fantasy XIII-2 qui se voit maintenant proposer au joueur de continuer l'aventure moyennant finances avec des histoires parallèles, lesquelles débarqueront forcément l'an prochain sur un disque complet que j'attends donc dès maintenant (et pourtant ce jeu m'intéressait beaucoup à la base).
Je n'ai pas encore acheté L.A. Noire mais ne devrais plus tarder à le faire, la sortie récente de sa version "Game of the Year" avec chapitres / enquêtes supplémentaires me donnant désormais envie; tout comme Batman Arkham City, le jeu que j'attendais le plus en 2011 et que je ne prendrais finalement que lors de sa ressortie sous ce même label GOTY, quel que soit le temps à attendre.
Dans ma collection se trouve un autre jeu en version complète, qu'il est bien sûr agréable de posséder surtout quand on a hésité à le prendre en version première: Star Wars Le Pouvoir de la Force Ultimate Sith Edition, avec trois séquences supplémentaires - qui m'a coûté 40€ - ... lesquelles sont bien trop courtes pour justifier un achat séparé (surtout à 10€ le chapitre pour le fanboy du Day 1!) Une vraie arnaque qui leur a fait bien mal, tout comme pour les possesseurs de Heavy Rain dont la Move Edition débarquée six mois plus tard avait dans sa besace de nombreux éléments de la collector pour la moitié de son prix.
Le fléau du DLC et des éditions complètesLes vrais bons DLC sont rares, ceux qui ont réellement monopolisé le travail d'une équipe assez longtemps pour nous retenir à nos manettes, mais je me dois de citer ceux que je juge comme les bons élèves, en espérant fortement qu'ils ne cèdent pas ensuite aux sirènes de la facilité: Oblivion, GTA IV et Red Dead Redemption.
Comprenez bien que je ne me prends pas ici aux versions Platinum / Classics / Le choix des joueurs (baisse de prix après 1 an pour les grosses ventes) mais au fait de nous vendre des jeux tronqués exprès dans le but de nous faire payer encore plus plus tard. Je sais déjà que, bien qu'il m'ait incroyablement  fait baver d'envie, le futur Resident Evil 6 ne sera pas mien lors de sa sortie; je connais trop Capcom pour les voir nous pondre une bien meilleure affaire 6 à 12 mois plus tard. Et c'est ça le problème: déterminer quel jeu est finalisé à 100% en vue d'un achat au prix fort et devant lequel s'armer de patience afin de ne pas se sentir se faire tondre. Le jeu vidéo d'aujourd'hui à bien des qualités, mais aussi cet affreux défaut...
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