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Sharon Van Etten - Faustine Hollander à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 3 mars 2012

Publié le 03 mars 2012 par Concerts-Review

Les derniers tickets se sont vendus les jours précédents, la Rotonde affiche complet!
20:10' le retour de Faustine Hollander.
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Toujours souriante, copain/copain et capable de déterrer des titres folk ensevelis sous des tonnes de glèbe.
Un cheval de bataille de son répertoire pour ouvrir le bal:' Missing Girl', une tranche de freak folk habité.
Séance tuning pour arriver au son voulu, à la limite du désaccord, en picking: 'Bury me down', ..enterre moi, tu as brisé mon coeur!

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Clarence Ashley, un banjo player des Appalaches, on a redécouvert ce gars dans les sixties lors du folk revival ( Dylan, Seeger, Baez..), il a composé 'Dark Holler' en 1929, je la joue mais pas au banjo.
Avant de dépoussiérer ce titre datant de la Great Depression, Miss Hollander s'excuse: "désolée, je suis fausse" avant d'éclater de rire.
Non, elle n'a pas changé!
Un agréable instrumental à la mélodie fredonnée, ' Untitled #2', sera suivi du gracile ' Dragonfly', pour mon cousin Julien qui adore les libellules.
T'en as ras-le-bol des éternels rapprochements, Alela Diane, Mariee Sioux et consoeurs..., je sais, mais on va pas te citer Lady Gaga, Katy Perry, Rihanna ou Sandra Kim pour te faire plaisir!
Vous avez tous remarqué les feuillets gisant à mes pieds, c'est parce que je suis très distraite, en chantant je pense à autre chose, ma feuille d'impôts, par exemple!
1929, toujours ( d'autres sources citent 1927): 'Cocaïne Blues' de Luke Jordan, un ragtime en picking et un phrasé pirouettes.
Pour Clarisse et toutes les autres, a new song... my heart is made of stone... bluesy folk mélancolique.
Elle termine avec le cri déchirant: ' Had it coming'.
Brussels, enjoy Sharon, elle ramasse ses lyrics, nous sourit et regagne les coulisses!
Faustine, on t'adore!
Sharon Van Etten

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Van Gogh in Etten, tu veux dire?
Vincent, arrête les frais: Sharon Van Etten nous vient de Brooklyn (approximately 2.5 million residents), a sorti trois CD's, le dernier en 2012, 'Tramp', avec des guests illustres, Zach de Beirut, Aaron Dessner ( The National), Matt Barrick ( The Walkmen), on la classe dans le casier singer/songwriter, indie, folk et selon NPR Music .... her elegant voice is wrapped in enough rasp and sorrow to keep from sounding too pure or confident...
Hier, elle a conquis le Bota, accompagnée de bandmates doués:Heather Woods je boude Broderick aux backings, keyboards, bass, guitar (Efterklang, Laura Gibson, Horse Feathers...) - Doug Keith: bass, guitar, melodica avec embout ( un CD sous son nom ' The Empty Ones', backing band de Little Scream...) et Zeke Hutchins aux drums ( Tift Merritt).
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Le concis et carré 'Warsaw' ouvre, il débute l'album, et ça déménage garage, un peu comme Nekko Case.
Les comparses, déjà, changent de jouet: ' Peace Signs' est amorcé.
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Putain, me souviens plus du début, stop on reprend.
Dans la salle, un fan gueule: I woke up I was already me
I was somewhat afraid I was something..
Merci, l'ami, on recommence, sans faute ce coup-ci!
Me souviens bien des lyrics de ' Save yourself' , jolie valse country.
Une conversation salon de l'agriculture ( comment composter?) avec quelques compatriotes paysans et on amorce a song about someone I broke with, ' Kevin's', close harmonies somptueuses, majesté et grâce, beau comme du du Liz Phair.
Place au midtempo hypnotique 'Magic Chords', bel exemple de poésie lyrique soulignée par le piano duveté de Heather.
I love Brussels and I'm happy to play this show with this fabulous band, c'est la première fois que je tourne avec eux dans votre beau pays.
'Don't do it', humming en écho pour ce titre répétitif et lancinant, dont la guitare nerveuse sonne Shannon Wright.
Time for a nice song ' Give out', deux voix, une électrique, une mélodie sobre et épurée.
Un slow velouté décoré d'un melodica plaintif, ' Leonard', qui tourne indie rock avec le scandé et âpre 'Serpents', truffé de guitares saturées à l'esprit Throwing Muses.

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Après cette débauche de violence, on revient à l'acoustique avec la face B du single 'Leonard', 'Life of his own', une ballade country.
L'amorce de 'I'm wrong' est bourrée d'effets noisy, Keith chatouille sa gratte à l'archet, une chambre d'écho défigure les vocaux, une ample broken-heart song à la structure complexe avec, notamment, un ahurissant bridge postrock pour fondre sur le feutré ' Joke or a lie' chanté d'un timbre magnétique.

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Septante minutes, Bruxelles réclame les bis!
Une nouvelle country romance ' All I can' et la mélopée ' Love More' qui clôt le EP 'Epic'.
Excellent concert, teinté d'émotion et de délicatesse, un personnage attachant et un band à la hauteur!


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