Candes Saint Martin est surtout connu pour son église collégiale des XII et XIII° siècle. Erigée sur l'emplacement d'une église primitive, mal connue, établie par Saint Martin en 387, on y discerne deux périodes de construction : 1/ un style gothique à réminiscences romane (chapelle Saint Martin, chœur et transept) - 2/ le passage d'une nef avec un haut et large vaisseau central flanqué de deux bas-côtés plus bas et plus étroits à une nef à trois vaisseaux tandis que la façade nord est enrichie d’un porche monumental surmonté d’une chapelle dédiée à Saint Michel. Pendant la guerre de Cent Ans, apparaissent des fortifications : créneaux et mâchicoulis, chemin de ronde et bretèche.
Le chœur et le transept, couverts de voûtes d’ogives antérieurs, construits à partir de 1180 et terminés au début du XIII° siècle, se rattachent à la tradition romane.
La prieurale Notre-Dame de Cunault est probablement la plus grande église romane de France sans transept. Sur les lieux d'un monastère fondé au IV° siècle par Maxenceul, disciple de Saint Martin, l'église actuelle est construite en pierre de tuffeau entre le début des XII° et XIII° siècles. Elle va connaître une période de prospérité grâce au protectorat de plusieurs seigneurs d'Anjou comme Foulque Nerra. Après la guerre de Cent Ans et les guerres de religion, la prieurale est dépeuplée, elle ne comptera plus que quelques moines. Au milieu du XVIII° siècle, le prieuré est supprimé et l'édifice partagé, le cœur vendu, seule la nef reste ouverte au culte et devient église paroissiale après la destruction de l'église Saint Maxenceul (Ancienne église paroissiale du XIIe, détruite en 1754, située dans l'enceinte du cimetière de Cunault) toute proche. A la révolution, l'édifice est vendu comme bien national et c'est sous l'impulsion de Prosper Mérimée que la restauration sera entreprise, à partir de 1838. Dans son état actuel, les bâtiments conventuels ont disparu (ils se situaient vraisemblablement au sud). L'église se caractérise par un intérieur de grande dimension, un très large déambulatoire lumineux ...
Il n'y a pas à proprement parler de transept, mais les sixième et septième travées du vaisseau central sont bordées de collatéraux dédoublés qui ouvrent sur des absidioles voûtées en cul de four. Le deuxième collatéral sud est plus étroit que son équivalent au nord.
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Bruno