Chronique Je t’aurai

Le mois dernier est paru aux éditions Presses de la Cité le roman Je t’aurai de Brian Freeman.

L’histoire se passe à Grand Rapids, une petite bourgade tranquille du Minnesota. La jeune agent de police Kasey Kennedy est témoin, bien malgré elle, d’un meurtre et, n’écoutant que son courage, elle essaye d’intervenir sans savoir que sa vie va prendre un tournant très différent de ce qu’elle imagine, maintenant qu’elle a contrarié ce tueur en série.

Le même soir, Callie, un bébé de onze mois, disparait mystérieusement de chez elle. Le père, Marcus Glenn, un brillant chirurgien, était seul au domicile et quand il s’est réveillé, le berceau était vide. Pour la police, mais surtout les médias, le père ne serait pas totalement innocent et tout le monde l’accable avant même d’avoir des preuves.

L’inspecteur de police Jonathan Stride (héros récurrent de l’auteur) va se retrouver chargé des 2 enquêtes qui paraissent bien différentes l’une de l’autre, mais ont-elles un lien au final ?

Amateurs d’émotions fortes et de frissons, ce thriller policier est fait pour vous. L’auteur crée une atmosphère de tension et d’angoisse qui pourrait vous empêcher de vous endormir tranquillement. C’est surtout l’enquête autour de Kasey et du tueur qui est la plus forte, dès le premier chapitre, la manière dont le meurtrier apparait à la policière m’a glacé le sang, ensuite, la traque sera toujours sur ce haut niveau de stress.

L’enquête sur la disparition de Callie est un peu plus « calme » dans le sens où elle est plus psychologique. De nombreuses personnes vont être mêlées à cette affaire qui va se trouver être beaucoup plus sordide qu’une simple disparition et les rebondissements sont sans fin sans jamais vraiment les voir arriver avant.

Brian Freeman a parfaitement su méler les 2 histoires pour que l’angoisse retombe de temps en temps et revienne toujours avec plaisir, car autrement je n’aurais peut-être pas tenu tout le livre. Et surtout c’est un maitre pour vous tenir en haleine et toujours faire intervenir un fait troublant à la fin d’un chapitre, qui fait que vous n’avez pas envie de poser le livre mais de découvrir la suite immédiatement.

Vous l’aurez compris, Je t’aurai est un gros coup de cœur que je vous recommande vivement, quitte à passer quelques nuits blanches, ça vaut le coup. Soulignons également le travail de l’auteur qui propose une fin alternative au livre, chose rare et amusante qui vous donnera l’impression d’avoir lu 2 livres différents.

Je t’aurai de Brian Freeman, traduit par Patrick Dusoulier, éditions Presses de la Cité Etranger, 467 pages, 22€.