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Martyn Bates - Love Smashed on a Rock (1988)

Publié le 06 mars 2012 par Novland
Martyn Bates - Love Smashed on a Rock (1988)

La musique ne me touche presque plus. Elle me laisse froid, terriblement froid. D'ailleurs, je n’écoute quasiment plus rien. Alors, parler de musique… Et puis de toutes les façons il n'y a que les disques et « artistes » que nous avons aimé quand nous étions jeunes et encore influençables qui compte vraiment. Disons que tout se joue là entre 14 et 18 ans et que ce qui vient après n’est pas important, ce n’est souvent qu’un amour rempli de pose et de fausse sincérité. (Ou alors quelque chose de plus mystérieux et tordu qui excède de beaucoup la musique en elle-même). On rabâche donc forcément sans cesse les quatre ou cinq années qui nous ont formés. Disons que l’intérêt de parler d’autre chose me parait un peu malhonnête. On pensera que je me flagelle avec ma propre nostalgie, mais je n’y peux rien, c’est ainsi. Bon tenez par exemple je devais avoir 22 ans, quand j’ai écouté pour la première fois ce disque de Martyn Bates. Je l’aimais, mais c’était déjà trop tard. J’étais certainement plus amoureux de mes sentiments et de la perception que j’avais du disque que du disque lui-même. C’était un amour factice, un amour de fausse mesure. La preuve cet album ne compte plus du tout pour moi. C’est pourtant le meilleur des trois que Martyn Bates avait fait paraitre sur le label belge Integrity au milieu des années 80. Le charme diapré des premiers Tim Buckley (celui de Goodbye and Hello), ce folk rock romantique avec de jolies guitares en bois. Et puis la voix de Martyn Bates flottant à une respectable distance des complaintes bricolées chez Eyeless in Gaza. Disons un gout mélancolique, mais dissous par la joliesse, une eau tiède un peu agréable (je suis injuste). Cinq ans plus tôt j’avais découvert Eyeless in Gaza et la voix de Martyn Bates, je pense que c’était un vrai amour, un amour de première fois, c’était bien autre chose. On n'oublie pas un premier amour, on ne retombe pas souvent amoureux de la même personne, la comédie du remariage c’est dans les films.



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