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The Artist (by Nico)

Publié le 07 mars 2012 par Lifeproof @CcilLifeproof

The artist ok

Aaaah l’actualité… si elle n’était pas là, que ferions nous ? De quoi parlerions-nous ? Ne parlerions nous pas du froid glacial qui nous a éprouvé comme jamais? Des présidentielles ? Des sites métallurgiques au bord du naufrage ? Et bien évidemment, de l’une de seules choses qui permettent à la France d’éprouver un peu de fierté en ces temps si durs. Du film The Artist !!
Je ne dérogerai pas à la règle en surfant avec facilité sur l’actualité, faute de pouvoir surfer sur le web et trouver un sujet plus intéressant. Tout comme je l’ai fait récemment en écrivant sur Intouchables, meilleur film de tous les temps à en croire les critiques officielles et officieuses (et pourtant non oscarisé, lui).
Oui, car The Artist, lui, a remporté par un, pas deux, mais cinq oscars cette année, ce qui constitue un record pour un film français (et aussi trois Golden Globes, sept BAFTAs, six Césars, un Goya mais tout le monde s’en fout). Pour info, trois films détiennent un autre record, celui d’avoir remporté 11 Oscars: Ben-Hur, Titanic et le Seigneur des Anneaux : le retour du roi. Mais ce ne sont pas des films français, donc on s’en balance, le record nous appartient.
La particularité de The Artist est de remettre au goût du jour un genre pourtant dépassé depuis les années 50.  Le scénariste et réalisateur, Michel Hazanavicius, a fait le choix risqué de réaliser un film muet, justement sur ce thème précis de la fin du cinéma muet. Mais, dans les techniques employées et la manière dont le film est réalisé, il a réussi à en faire un film au succès très actuel, tout en lui donnant la lisibilité et l’intelligibilité des films muets de l’époque. Epoque où l’on savait réaliser ce genre de film, puisqu’on ne pouvait faire autrement.
Si je devais donner une opinion personnelle sur The Artist, je dirais que Michel Haznavicius a réussi ce que certains essaient de faire régulièrement en se plantant lamentablement : faire du nouveau avec de l’ancien. Sauf que pour cela il n’a pas choisi une recette déjà testée et réussie par d’autres, mais une recette que personne n’avait imaginé remettre au goût du jour. Toute ressemblance avec un de mes articles passés étant bien sûr purement fortuite.

Mais il a aussi et surtout réussi à mettre en œuvre un plan d’occupation écrasant dans les médias outre manche pendant les semaines qui ont précédé la cérémonie. Stratégie payante qui n’aura clairement laissé aucune chance aux autres concurrents (avec parmi eux Terrence Malick, Martin Scorsese, George Clooney, pour ne citer qu’eux. Excusez du peu). A tel point qu’il aurait été surprenant, à la limite du crime de lèse majesté même, d’entendre dans la bouche des stars remettant les trophées de la cérémonie, autre chose que « The Artist » ou « Djan Dudjardain ».
Bref, tout cela pour dire qu’on peut parler longtemps d’un film sans parler du film en lui-même, ce qui constitue, en soi, une prouesse de la même veine. Faire ce que font les autres, mais en différent.
The Artist, c’est génial, formidable. Allez le voir, putain, merci beaucoup. I love you.


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