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John Carter (2012) de Andrew Stanton

Publié le 07 mars 2012 par Flow

John Carter. (réalisé par Andrew Stanton)

Avatar Wars.

 

 

John Carter, je ne l'attendais guère. Une bonne surprise donc, que ce long-métrage calibré pour plaire au plus grand nombre mais qui parvient à divertir de manière agréable. Anecdotique donc mais recommandable.

 

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Le film raconte le fascinant voyage de John Carter, qui se retrouve inexplicablement transporté sur Barsoom (Mars), au cœur d’une guerre mystérieuse entre les habitants de la planète. Parmi tous les êtres étranges qui peuplent cet univers, il fera la connaissance de Tars Tarkas et de la plantureuse princesse Dejah Thoris. Carter va découvrir que la survie de Barsoom et de ses peuple est entre ses mains…

 

Étrange destin que celui de ce blockbuster estampillé Disney. Le studio a offert au réalisateur de Wall-e, qui signe ici sa première prestation live, un budget colossal pour mettre en images ce livre célèbre écrit par Edgar Rice Burroughs en 1917. Pourtant, à l'approche de la sortie, la promotion du film s'est montrée très discrète. Étonnant quand on sait que le cycle de Mars est une trilogie. Si le film se plante, pas certain qu'on aura un jour la suite.

 

Bref, passons sur les détails intrigants pour se consacrer au film en lui-même. Je m'attendais à un résultat proche de l'assez mauvais Prince of Persia, comprenez que je n'espérais rien de concluant, mais force est de constater que mes a-priori n'étaient pas fondés. Si le long-métrage épouse une structure similaire au film sus-cité, il parvient à limiter les bons sentiments et les morales dégoulinantes avec une bonne dose d'humour et quelques passages de dérision (la princesse citant le scénario et le trouvant à chier par exemple). Attention, je n'ai pas dit qu'il n'y en avait pas, loin de là, on est dans un film Disney hein mais ils ne sont pas dérangeants. Au contraire, c'est même agréable de temps en temps et à petite dose de se dire que oui des fois, tout finit bien. Happily ever after.

On pourrait s'arrêter à ce constat -un divertissement qui ratisse large pour plaire et y parvient en n'étant pas trop exigeant- mais ce serait une erreur tant on occulterait une dimension marquante de ce projet. Tout au long des 2h20 que dure le long-métrage, on a la fâcheuse impression d'avoir déjà vu tout ça ailleurs. Le héros neutre et tiraillé par des questionnements intérieurs qui s'implique peu à peu en n'écoutant que son courage, la princesse à sauver, la race alien de grande taille qui vit de manière tribale, etc... Et puis en fait, tout devient clair. On l'a réellement vu ailleurs. L'inspiration chevaleresque (valeurs de courage, de dépassement de soi), la structure antique (Cité-Etat, combats dans l'arène), la SF mélangée à l'Héroic Fantasy... Tout ça, c'est Star Wars. Le peuple tribal Thark (la plus grande réussite du film) avec son langage, ses mœurs particulières font énormément penser aux Na'vis de James Cameron. Évidemment, John Carter ne résiste pas à la comparaison avec ces deux mastodontes. Mais de manière paradoxale, il est de notoriété publique que le roman de Burroughs est une des sources d'inspirations de ces deux réalisateurs pour leurs films. On ne peut donc pas accuser Disney de plagiat. Tout au plus d'opportunisme...

 

 

Rien que pour Taylor Kitch (le génial Tim Riggins de Friday Night Lights), je conseille ce divertissement honnête mais guère innovant.

Note:

pastèque commune


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