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❛Concert❜ Paris, Théâtre des Champs-Élysées, 27/11/2011 • I Virtuosi Delle Muse, 'Quatre Saisons' sous le sceau du regain

Publié le 29 novembre 2011 par Appoggiature @App0gg1ature
❛Concert❜ Paris, Théâtre des Champs-Élysées, 27/11/2011 • I Virtuosi Delle Muse, 'Quatre Saisons' sous le sceau du regain Faire du neuf avec Le Quattro Stagioni, est-ce toujours du domaine du possible ? Voici quelques lustres, nous nous serions fait tirer par la manche pour répondre par l'affirmative ! Après tant et tant de relectures, peut-on encore relever le gant, à la manière audacieuse d'une Amandine Beyer... mais tout en étant encore différent ? Rien n'y invitait, à proprement parler.
Rien - si ce n'est, tout de même, une dilection vivaldienne marquée de la part du jeune ensemble I Virtuosi Delle Muse (ci-contre), auteur ici même le 28 avril dernier d'une prestation intéressante dans un rare Farnace. Le programme de ce dimanche était malheureusement amputé (cadrage horaire, sans doute) des Variazioni sulla Folia musculeuses et délétères qui furent fruits goûteux, parmi quelques autres, de sa dernière récolte estivale. Si les deux Concerti "introductifs", si originaux et volontiers rêveurs, se montrèrent bien plus que des hors d'œuvre, le projecteur était naturellement sur les Stagioni. Devenues avec les mois plus mûres, voire plus crues, maintes imitations agrestes y chantant comme autant d'affetti - en quelque sorte plus baroques, et surtout plus risquées, que nature.
❛Concert❜ Paris, Théâtre des Champs-Élysées, 27/11/2011 • I Virtuosi Delle Muse, 'Quatre Saisons' sous le sceau du regain ❛Concert❜ Paris, Théâtre des Champs-Élysées, 27/11/2011 • I Virtuosi Delle Muse, 'Quatre Saisons' sous le sceau du regainFoin d'une vision romantisante de violoniste à ronds-de-jambe et d'orchestre-tapisserie. Ici, un soliste qui est aussi Konzertmeister, qui prend des initiatives (L'Autunno !), auxquels les autres intervenants (dont cinq violons) répondent sans esquive, improvisation au cœur. Par exemple, les deux fameux accords de l'alto (Largo de la Primavera) répétés ici jusqu'à l'obsession grimaçante, ou le glissando tellurique du clavecin ouvrant le Presto de l'Estate. Et, le plus abouti peut-être, un Largo de l'Inverno très allant, serpentin, sur pizzicati dansants ; sans mièvrerie aucune, de surcroît nanti d'un violoncelle aux sonorités boisées pleines de faconde. Repris en bis, avec messire cello pas moins bavard et inventif ; mais cette fois tout en pizzicati virtuoses. Le genre de petites touches qui font la différence.
‣ J. D.

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