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Comment j'ai réalisé le rêve d'Icare...

Publié le 09 mars 2012 par Mylittlediscoveries

Vous n'avez jamais rêvé de voler, sans bruit, tel un oiseau, libre de vos mouvements? Vous avez déjà pensé au parapente mais vous avez eu peur de vous lancer? Dans ce billet je vous propose de lever les voiles direction le Maroc, pour un stage d'une semaine dépaysant et fort en sensations fortes!

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L'idée du parapente est venue d'un coup, en écoutant le récit d'un copain qui avait fait ce stage. Il nous a fait rêver et on s'est dit "pourquoi pas nous?". C'est ainsi que mon compagnon et moi nous sommes lancés en mai 2010, direction les montagnes de l'Atlas...

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Nous logions dans un tout petit village typique un peu perdu, à 45mn de Marrakech.

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Au programme de nos dix jours de stage: 6 ou 7 vols en binôme suivis de 5 ou 6 vols en solo chacun. Le nombre de vols varie bien sûr en fonction de la météo, et malheureusement il y a eu plusieurs jours où nous n'avons pas pu voler du tout. Nous étions donc bien contents d'avoir prévu dix jours au Maroc au lieu de sept, sinon nous serions repartis sans avoir pu voler seuls!

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Alors quel effet ça fait? Eh bien je ne vais pas vous mentir: lors des premiers vols en biplace, on se fait quelques frayeurs et l''estomac est malmené! Mais on s'habitue, et au fil des vols on devient actif. Petit à petit on apprend à manoeuvrer et je vous assure qu'on prend vite goût à cette sensation de liberté que l'on éprouve là-haut dans le ciel!

L'avantage des vols en biplace est de pouvoir expérimenter des conditions météo un peu tourmentées et de pouvoir goûter au "soaring", pratique qui consiste à raser le flanc des montagnes pour prendre de l'altitude. Sensations fortes assurées...j'ai adoré! Le tout en toute sécurité puisque l'instructeur est aux manettes.

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Tout au long du stage, nous avons aussi beaucoup travaillé le "gonflage" afin de savoir gonfler la voile le jour où on s'élancerait seul. Pas évident, et pourtant c'est un point crucial qu'il faut absolument maîtriser! J'en profite pour conseiller aux futurs parapentistes parmi vous de mettre des manches longues même s'il fait très chaud, car les avant-bras sont vite lacérés par les fils de la voile!

Et puis arrive ce fameux jour où l'on doit se lancer seul... Je me suis jetée à l'eau (ou plutôt dans le vide!) la première, un peu angoissée mais volontaire. Deux ans plus tard, je revois encore parfaitement la scène dans ma tête. Guidée par radio du décollage à l'atterrissage, je ne quittais pas des yeux la zone d'arrivée. Je ne sais pas trop combien de temps le vol a duré: cinq minutes, dix minutes...peut-être quinze.

J'étais concentrée et cela a payé puisque les instructeurs m'ont dit que j'avais effectué "le vol parfait" (le vol débutant, attention, je suis juste allée tout droit!)). Sur mes 6 vols solo, je ne suis jamais tombée à l'arrivée et j'ai toujours aterri dans la "cible" tracée dans la poussière marocaine. Autant vous dire que je n'étais pas peu fière... Et quelle impression de liberté!!!

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Les jours où le vent ne nous a pas permis de voler, nos instructeurs en ont profité pour nous donner quelques petits cours théoriques (aérodynamique, mécanique de vol, notions de météorologie et d'aérologie...). Avant le stage, nous avions acheté un guide à l'usage des débutants qui s'est révélé très utile car il nous permettait de revoir toutes ces nouvelles notions avec des schémas explicatifs (références à la fin du billet).

Nous décollions le plus souvent d'Aguergour mais nous nous sommes aussi déplacés sur d'autres sites, ce qui nous a permis de découvrir un peu plus la belle région dans laquelle nous nous trouvions. Et une fois ou deux, toujours lorsque le vent ne nous permettait pas de voler, on nous a proposé des excursions à Marrakech ou dans les environs.

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Un petit groupe de Français expérimentés était au gîte en même temps que nous, il y avait donc de l'ambiance à table et dans les 4x4! Mais il faut savoir que selon les dates, un "stagiaire" peut s'y retrouver seul avec le staff (ce qui est bien pour progresser mais un peu moins sympa pour le reste).

Les chambres et les douches sont très rudimentaire au gîte où nous logions (Aznag gîte, dit "gîte de Naïma"), mais il est possible de dormir en chambre d'hôte (avec un peu plus de confort) dans le même secteur. Quant à la cuisine marocaine qui nous était servie le matin, parfois le midi, et le soir, elle était copieuse et appréciée après nos efforts de la journée!

Maroc oblige, un jour nous avons fait appel à une jeune fille du village pour nous maquiller les mains au henné. Et une autre fois, à notre demande, les femmes qui tenaient le gîte ont organisé une petite soirée hammam 100% marocaine: je parie que les hommes se souviennent encore de leur passage entre les mains du masseur!

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Et maintenant? La prochaine étape est le stage de perfectionnement à l'issue duquel nous pourrions obtenir notre brevet de pilote, le sésame permettant de voler sans encadrement.

Mais autant ce premier stage m'a beaucoup plu, à la fois pour le côté aventure et sportif et pour le cadre dépaysant à souhait, autant j'ai un peu peur à l'idée d'être "lâchée" en pleine nature... Affaire à suivre ;o)

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Et vous, le parapente, ça vous tente?


Mes bons plans parapente

  • Uno Aventures

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  • Livre "Le parapente, s'initier et progresser"

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