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[Chronique] Chocolate Pain - Bliss

Publié le 09 mars 2012 par Mikatxu @crystalfrontier
[Chronique] Chocolate Pain - BlissChocolate Pain m'a d'abord inspiré une blague honteuse, sur son nom ("Chocolate Pain" -> pain au chocolat), mais ce n'est ni très malin, ni très drôle. Du coup, je vais plutôt vous dire qu'ils viennent de Grenoble, et que ce "Bliss" succède à un premier EP ("The Folks in My Head & I") paru en 2008, et qui m'avait échappé, j'avoue.
Pour en revenir au sens des mots, "Bliss" (félicité donc en anglais) ne dit pas vraiment grand chose sur le propos et l'ambiance du disque, plutôt sombre et torturée. Enregistré à Genève, ce roboratif disque se compose dans un premier temps de noise-rock, avec même des passages bien hardcore, chantées cordes vocales à vif, guitares violentes et sècheresse rythmique. Le format long (22 titres quand même) permet par la suite de mélanger les passages les plus violents avec d'autres aspirations, d'autres sensations. Chocolate Pain glisse des intermèdes narrés pour créer une atmosphère, même une histoire (je cite "un conte,un album concept qui retrace l’histoire de deux âmes perdues à la recherche d’un bonheur fantasmé et intouchable, de ceux qui essaient de les retenir, de ceux qu’ils entraînent dans leur folie".) qui court le long du disque.  Forcément, l'histoire n'a rien de simple, rien de linéaire, ça tangue fortement, ça se calme puis ça monte en volume, de colère, d'un trop-plein d'énergie, mais les façons de l'exprimer pour le groupe sont variés, et les explosions soniques du début se clairsèment, avec des passages entiers moins violents (de "The Parcel" à "Rats" par exemple), d'autres qui se tournent vers une atmosphère de cabaret un tantinet effrayant ("The Story of Max", "The Letter" et ses passages où tout le monde chante à gorges déployées), d'autres enfin qui sonnent comme de longues complaintes au piano. Mais l'ensemble reste cohérent : le propos est bien mis en avant par la sècheresse des lignes mélodiques, le son claque car la production est suffisamment discrète pour ne pas noyer les chansons, et il y a toujours un petit cri, une petite explosion vocale pour rappeler que sous le calme couve souvent colère et tempête. Et à la fin du disque, l'envie de reprendre l'histoire au début est là, et elle n'en est que meilleure en plus.
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Tracklist :
Bliss / Feeling Like a Loser / At the Bar / Who's the Daddy ? / Back to Sid's / Sin Wave / The Box / Addiction / Sid and Dawn / One's Best Time / The Parcel (Bro Song 1) / The Last Tango / Rats / Dawn's Death / Break a Fuse / Meeting Max Again / Story of Max / Back to Normal / The Letter / Bro Song 2 / Life

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