En réponse à cet ami dont j’admire l’intelligence et la sensibilité de poète et dont je respecte beaucoup sa position politique on ne peut plus patriotique, je dis que je ne pense pas que les nahdhaouis soient un groupe de personnes liées entre elles par les mêmes motivations, en dehors du fait qu’ils s’étaient donné, avant la révolution, un seul ennemi qui était le pouvoir en place. C’est ce qui explique la difficulté qu’ils éprouvent, en tant qu’organisation « paramilitaire » clandestine à se convertir en parti politique, après avoir accédé à leur tour au pouvoir, par des moyens dont ils ne sont pas les auteurs. Ils n’ont fait ni la révolution ni organisé les élections qui les ont portés au pouvoir. Quant à leur compagne électorale, elle s’était limitée à un certain nombre de « manifestations-spectaculaires-démonstrations-de force et de capacité de mobilisation », destinées à les rendre crédibles auprès de leurs bailleurs de fonds, aussi bien politique que financier. Quant à eux, ils se sont contentés de distribuer de l’argent et des promesses, aux masses de déshérités, en faisant du porte à porte et en donnant aux femmes, chez elles, les petits carrés de 1 cm de côté avec le sigle, d’Ennahdha, portant les couleurs de la bannière étoilée du drapeau américain et le chiffre correspondant sur les bulletins de vote. Quant à la mobilisation « idéologique », elle a été déjà faite,depuis des années, par les dizaines de télévisions satellitaires, des pays du Golfe, relayées, en Tunisie par l’Islamisme « soft » de Ben Ali et de son idiot de gendre.