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Live report – The Shoes @Docks de Lausanne

Publié le 11 mars 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Live report – The Shoes @Docks de Lausanne

Une de nos questions préférées lorsque nous rencontrons des hurluberlus avec qui nous avons des atomes crochus et de leur demander « t’étais où il y a un an » ? En règle générale, les réponses sont souvent précédées par : un soupir, un regard vers le ciel et une rétrospective forte où les meilleures expériences, comme les moins bonnes, reviennent à la surface. Mais c’est bien, c’est comme ça qu’on « sent » les gens.

Un an jour pour jour après la sortie de l’album Crack My Bones, nous sommes allés craquer nos esgourdes et répondre nous même à notre question. The Shoes de Benjamin Lebeau et Guillaume Brière, un duo de potes rémois, songwriter et musiciens inventifs, on fait renaître la French Touch initiée par les plus grands. Nous nous sommes tous laissés caresser au moins une fois par les mélodies douces et electroniquées de Stay The Same que ce soit pendant ta ballade en fixie ou en pré-soirée.

En arrivant aux Docks de Lausanne, que vous connaissez déjà, on entend les derniers titres de We Have Band, groupe électro-pop anglais qui a fait le boulot et bien plus encore. Labélisé français – Naïve Records – ils nous ont enchantés.

Rappelons que l’humour suisse à ses limites, et que nous étions assez incrédules quand on a vu le type à côté de nous essayer de lancer sa chaussure sur scène pour acclamer l’arrivée du groupe.

Les voilà.

Live report – The Shoes @Docks de Lausanne

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Nous avons en face de nous deux automates aux percussions, et le reste des instruments se partage entre un B-Boy casquette vissée, visière bien en place et un Dandy cravaté en cuir rouge. Même configuration qu’aux Eurockéennes de Belfort edition 2011, même si sur certains sets les automates sont quatre. On ouvre avec Cover Your Eyes et les jeunots un peu frileux pour un jeudi soir se retrouvent transcendés par la cascade d’effets distordus et obnubilés par les automates faisant vibrer la salle. Le tout est bien huilé, même si quelques fois la tension redescend entre les titres ; le temps de prendre une bouffée de tabac et de boire sans renverser la moitié de son verre sur sa voisine.

Beaucoup décrivent le groupe comme une valeur sûre de la scène hexagonale mais cela ne s’invente pas, on sent le travail. Beaucoup ont répondu présent à l’appel du duo pour le premier album et ce n’est pas par hasard. On est vraiment borderline en matière de styles  et ça marche. Pas de conformisme. On pourrait alors décrire Stay the Same comme de l’électro-pop mais leur remix Show Me Love, titre de Robin S. de 1993 nous transporte dans l’électro saupoudrée de dubstep. Le funk redoutable de Cover Your Eyes est immédiatement contré par la pop hybride spasmodique de Cliché. Même si cette histoire est à en perdre la tête, n’y voyez pas là le moyen de faire du racolage et de remplir les salles. C’est pas comme si on essayait de te faire ingurgiter tout ce que t’aime en un seul set. C’est pas un pot de Nutella au whisky, à l’entrecôte de bœuf mariné et aux Pringles paprika. C’est simplement une association habile et complète de genres. The Shoes nous a comblé.

 Pour vous, le bonus vidéographique :


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