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Je disparais, d’Arne Lygre

Publié le 11 mars 2012 par Natissa @Natissa972

Je disparais, d’Arne Lygre

La pièce s’intitule Je Disparais, d’Arne Lygre. J’ai décidé d’aller la voir, le samedi 19 novembre 2011. La pièce commençait à 20h30, je suis arrivée au théâtre vers 20h15. Quand je suis entrée dans le hall, il était bondé. Je pensais qu’il y avait peut-être une autre pièce qui se déroulerait en même temps, mais non, tous ces gens venaient voir Je Disparais. J’ai présenté mon ticket à l’ouvreuse et je suis entrée dans la salle. Elle était grande, très lumineuse, et noire de monde, presque tous les sièges étaient occupés. J’ai rapidement trouvée ma place, j’étais bien placée, à deux rangs de l’estrade.

Il était 20h30 et toujours pas de lever de rideau. La scène n’était pas éclairée,il y avait un sorte de filet qui servait de rideau, mais on pouvait y apercevoir de gros objets, comme des meubles. A 20h35 les lumières de la salle se sont éteintes et le rideau s’est levée. De grosses lettres blanches annonçant l’acte étaient projetées grâce à un vidéo-projecteur de part et d’autres de la scène. Et là, les lumières se sont allumées et on a découvert une femme assise sur un fauteuil avec une valise sur le côté. Son age avancé m’a frappé. Elle avait à peu près la soixantaine. Elle s’est lancée dans un monologue d’environ 15-20 minutes.

Au début je ne comprenais pas trop où elle voulait en venir. Elle disait qu’elle était dans sa maison, où elle a vécu durant plusieurs années et qu’elle attendait son mari. A un moment, elle disait que quelque part, dans une autre maison, il y avait une femme, toute seule, qui était malheureuse. Contrairement à elle. On sentait l’ironie. Sans doute un personnage qui avait l’habitude de se voiler la face. Au second acte, sa seule et unique amie arriva. Assise sur un fauteuil elle aussi, avec sa valise. Elle attendait sa fille qui devait arriver avec le mari de la première femme que j’appellerai « Moi ». Elles s’engagèrent dans un dialogue assez étrange. Je compris au fur et à mesure l’histoire. Elles devaient s’enfuir, car l’endroit où elles vivaient était menacé par une catastrophe. Parfois les personnages faisaient des jeux de rôles, imaginaient ce que d’autres personnes faisaient à leur place, élaboraient des scénarios. C’était une mise en abîme. La fille arriva sans le mari, puis se perdit. Moi fini par perdre son amie aussi. A la fin on apprend qu’elle avait perdu un enfant plus jeune. Au final, elle a tout perdu. Dans le dernier acte, le mari apparait seul, puis avec sa nouvelle compagne, dans la maison où il vivait avec Moi. Et ce fut la fin.

Cette pièce m’a énormément plu. J’ai été agréablement surprise, il y avait beaucoup d’émotions, une pointe d’humour, les acteurs jouaient divinement bien. Arne Lygre a introduit des notions qui touchent chacun d’entre nous, notamment la solitude, la peur, le deuil, le chagrin.


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