Chronique Cloclo

La semaine dernière j’ai eu l’occasion d’assister pour le site à la projection en avant-première du film Cloclo qui sortira demain en salle.

Ce long-métrage est le 5ème réalisé par Florent Emilio Siri. Il en a aussi co-signé le scénario avec Julien Rappeneau, ce dernier ayant lui assuré seul les dialogues. Et autant vous le dire tout de suite, ce film tant attendu ne devrait décevoir personne tant il est réussi sur tous les points.

Durant un peu plus de 2 heures, on replonge dans la vie de Claude François, de son enfance à Ismaïlia en Egypte jusqu’à un peu après son décès accidentel en mars 1978 à son domicile parisien. Que vous soyez fans ou non, le travail est tellement complet et l’on apprend tellement de choses que vous ne pouvez qu’être curieux d’aller découvrir la vie d’un si grand artiste.

Un point sur lequel je félicite les scénaristes, c’est qu’il aurait été, je pense, très facile de ne choisir de montrer que les bons côtés de l’artiste populaire et de le mettre en quelque sorte sur un piédestal, alors qu’il n’en est rien ici. Que ce soit son besoin de perfection, sa jalousie maladive avec les femmes, le contrôle entier sur tout ce qui touche à son image ou encore sa manière d’être assez souvent froid ou blessant avec son personnel, rien de ce qui n’est pas un secret n’est caché dans ce biopic.

A l’inverse il n’y a pas non plus que ses mauvais côtés mis en avant, on voit aussi ses fêlures, son amour de la famille, sa générosité envers son public et ses collaborateurs et beaucoup d’autres choses mais je ne vais pas tout vous dévoiler.

Et que dire qui n’ait pas déjà été dit sur l’interprétation de Claude François par Jérémie Renier ? La ressemblance est frappante, la gestuelle et la manière de parler sont là, il maîtrise la danse et le playback à la perfection, on oublie très vite qu’il s’agit d’un acteur et l’on ne s’en souvient qu’en voyant le générique de fin avec son nom. Le reste du casting est aussi très bon avec notamment un Benoit Magimel méconnaissable dans le rôle de Paul Lederman.

Après quelques petites minutes pendant lesquelles j’ai eu du mal à entrer dans le film, je me suis laissé happer par la qualité et de plus en plus car ce film va vraiment crescendo comme l’une des plus célèbres chansons de Claude, Comme d’habitude, et à la fin vous avez l’impression d’avoir pris une claque. Si vous n’avez qu’un film à allez voir au cinéma demain, ce mois-ci ou dans votre vie, c’est celui-ci.

Pour celles et ceux qui ne l’auraient pas encore vue, nous vous proposons ci-dessous la bande-annonce.

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