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Décevante roue libre

Par Borokoff

A propos de Hasta la Vista de Geoffrey Enthoven 2 out of 5 stars

Hasta la Vista de Geoffrey Enthoven - Borokoff / Blog de critique cinéma

En Belgique, trois jeunes handicapés rêvent de voyager en Espagne pour se dépuceler. Mais ils doivent affronter leurs parents, plus que réticents à l’idée de les laisser livrés à eu-mêmes. Finalement, ils décident de partir sans leur accord, avec une infirmière aussi opulente que peu commode…

Pour son cinquième long métrage, Geoffrey Enthoven s’est inspiré de la vie d’Asta Philpot, un Américain dont le handicap physique l’empêchait d’avoir une vie sexuelle (épanouie ou pas) jusqu’à ce qu’il découvre les bordels en Espagne. Philpot a par la suite fondé une Association qui milite pour le droit à une vie sexuelle et amoureuse pour les handicapés et organise des voyages comme celui décrit plus haut en Espagne.

Alors, que penser réellement d’Hasta la Vista, qui divise la rédaction de borokoff, c’est-à-dire une personne ? Qu’il souffre de ses longueurs, de ses maladresses même si elles sont rattrapées par des scènes émouvantes sur lesquelles on reviendra.

Le road-movie auquel on assiste est beaucoup trop long (01h53) donc, qui consiste en un road-movie entre la Belgique (côté flamand) et l’Espagne, à bord d’une camionnette déglinguée composée d’un tétraplégique, un aveugle, un blond en chaise roulante atteint d’une tumeur cancéreuse et une infirmière, conductrice en liberté conditionnelle (ça, c’est too much, d’ailleurs) qui ne parle pas flamand.

Les maladresses, c’est le côté un peu « gentil » et les « bons sentiments » d’Hasta La Vista qui contrastent avec la dureté des conditions de vie du tétraplégique par exemple, qui n’ont rien pour faire vraiment rire. Parfois, on a l’impression que le film s’adresse un peu à des enfants.

L’infirmière, au départ bougon, est en fait une femme au cœur aussi énorme que le tour de jambes. L’aveugle est un grand sentimental qui déclare sa flamme tout haut à l’infirmière sans se rendre compte qu’elle est en face de lui, etc…

Toutes ces intentions sont louables mais un peu naïvement mises en scène. Il aurait fallu plus de tension pour rendre cette odyssée prenante. Heureusement, Hasta la Vista est joué par d’excellents comédiens et réserve quelques belles scènes, des pics d’émotion comme cette empoignade brutale et violente entre le tétraplégique et le blond en chaise qui lui crie de le laisser tranquille parce qu’il « va crever » alors qu’il déborde d’envie de vivre.

Saluons aussi la chute et l’une des scènes finales sur la plage, très réussies. Dommage que tout le film n’ait pas été de cet acabit….

http://www.youtube.com/watch?v=fLFTenUfwGg

Film belge de Goeffrey Henthoven avec Robrecht Vanden Thoren, Gilles de Schrijver, Tom Audenaert (01h53)

Scénario de Pierre de Clercq : 2.5 out of 5 stars

Mise en scène : 2 out of 5 stars

Acteurs : 3 out of 5 stars

Dialogues : 3 out of 5 stars

Compositions : 2 out of 5 stars


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