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La pizzeria du Vésuve

Par Irreguliere

La pizzeria du Vésuve

Kenneth Willgrath apprend le français dès le plus jeune âge. Ainsi que l'italien. Les jours de pluie, il s'empare du manuel de sa soeur aînée, Le français sans peine, rudiments d'italien. Il le lit comme le feuilleton du journal apporté avec le lait du dimanche. Découpé par sa mère, ce feuilleton est cousu, chapitre après chapitre. Kenneth le dérobe prudemment. Sa mère, sa soeur même considèrent qu'il s'agit d'un loisir féminin. Les garçons lisent les résultats sportifs, les faits divers, les bandes dessinées. L'horoscope, les rubriques de cuisine et de jardinage, le courrier du coeur ne sont pas pour eux. Non plus que le feuilleton. Kenneth s'intéresse volontiers à ce qui ne le regarde pas. Ainsi les lectures de sa mère, les résultats scolaires de sa soeur.

Vous le savez, j'aime énormément découvrir de nouveaux auteurs, des premières oeuvres. Cela me touche toujours de lire les premiers balbutiements littéraires de ceux qui seront peut-être les auteurs incontournables de demain. Aussi lorsque Pascaline m'a proposé de m'envoyer son recueil de nouvelles, j'ai accepté avec plaisir, d'autant que la thématique m'intéressait beaucoup.

Ce recueil est constitué de quatre nouvelles, que je ne vais pas résumer indépendamment parce que c'est difficile. Toutes ont pour point commun de nous montrer des héros jeunes, entrant dans l'âge adulte, en plein apprentissage de la vie, apprentissage heureux mais aussi, parfois, souvent, décevant et douloureux...

Pascaline possède une très jolie écriture, ainsi qu'un univers particulier et une manière bien à elle de dire les choses. La narration, qui épouse parfois des méandres complexes, est parfaitement maîtrisée. J'ai aimé ces nouvelles empreintes d'une certaine mélancolie et parfois d'une grande poésie désenchantée. Je ne les ai cependant pas appréciées autant les unes que les autres. Je suis restée totalement hérmétique à la nouvelle Le Tisseur de rêves, que je n'ai tout simplement pas comprise mais j'ai peut-être tout simplement manqué quelque chose. Par contre, Les qualités d'une ville, ma préférée, m'a beaucoup émue. C'est de toute façon toujours difficile de parler d'un recueil de nouvelles, car il est impossible (ou en tout cas très difficile) d'aimer les unes que les autres, mais je vous conseille vivement de découvrir à votre tour le travail de Pascaline.

Merci Pascaline pour ce recueil et la gentille dédicace qui l'accompagnait !

Vous pouvez également aller lire l'avis de Calypso

La Pizzeria du Vésuve

Pascaline ALLERIANA

Kirographaires, 2012


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