John Carter se vautre au Box office US ? Oui et alors? Ceux qui vont le voir et l’apprécier auront la chance de faire partie d’un club d’initiés! Finalement, c’est ce qui est bon: aimer un film que tout le monde n’aimera pas. C’est mieux qu’un raz de marée auquel on participe mollement. Combien de films ont été reconsidérés bien après leur courte carrière en salle ?
Soyons honnête, la trame scénaristique de John Carter, largement pillée et reprise ailleurs depuis la parution du roman il y a plus d’un siècle, a bien sûr un goût de déjà vu; mais l’exercice de style néo-rétro n’en est que plus réussi. Il faut dire aussi que les histoires de princesses ont du plomb dans l’aile comparées à la mythologie ultra lubrifiée de blockbusters comme Transformers. Prétexte à un voyage extraordinaire – qu’on peut associer dans son principe à celui de La machine à explorer le temps – l’histoire nous permet néanmoins de traverser des tableaux d’une grande virtuosité, appuyée par une conversion 3D exceptionnelle -Il suffit de cligner d’un oeil pour observer la différence 2D-3D : spatialisation des personnages, éloignement des fonds, etc…La bande originale du film signée Michael Giacchino offre des thèmes évocateurs de l’histoire du cinéma fantastique, on pense à Jerry Goldsmith par exemple.
Orienté jeune public, John Carter of Mars réussi à séduire par la passion évidente injectée dans le projet et le grand soin apporté à ses effets spéciaux, remarquables. Un excellent moment, ne vous en privez pas.
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