Stock, 18 août 2010, 107 pages
Résumé de l'éditeur :
Shimura-san vit seul dans une maison silencieuse qui fait face aux chantiers navals de Nagasaki. Cet homme ordinaire rejoint chaque matin la station météorologique de la ville en maudissant le chant des cigales, déjeune seul et rentre tôt dans une retraite qui n'a pas d'odeur, sauf celle de l'ordre et de la mesure. Depuis quelque temps déjà, il répertorie scrupuleusement les niveaux et les quantités de nourriture stockée dans chaque placard de sa cuisine.
Car dans ce monde contre lequel l'imprévu ne pouvait rien, un bouleversement s'est produit.
Mon avis :
Un très beau roman, trop court, sur la maison. Notre havre de paix, la prolongation de nous-même inviolable. Et pourtant.
Une femme, un jour, "viole" ce sanctuaire, faute de toit. Elle en fait pas de bruit, ne fait pas remarquer sa présence pendant plus d'un an. Un hasard - et la technologie - vont faire que Shimura-san découvrira sa présence intrusive chez lui.
Par réflexe, il appelle la police, même si il semble, par la suite, regretter son geste.
Car plus rien, désormais, ne sera comme avant. Une page se tourne pour Shimura-san, une autre se rouvre pour l'intruse. Car elle n'est pas vraiment venue dans cette maison par hasard.
J'ai beaucoup aimé les pages de réflexion sur ce qu'est et ce que représente une maison. Des pages qui ont raisonnées en moi. Le tout servi par une très belle écriture (bien qu'un peu concise, parfois).
Les images que je retiendrai :
Celle de la règle utilisée par Shimura-san pour mesurer les niveau de la bouteille de jus de fruits.
Celle de la cachette de la femme, au fond d'un placard d'une pièce abandonnée.