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17 mars / Paillarde sans parole

Par Blackout @blackoutedition
17 mars Paillarde sans parole - Tragic Strip Félines sur Rimandoule dans la brume du matin. Neuf heures, le coq, ce putain de coq a chanté depuis trois heures déjà, un coq même pas amoureux d'une pendule, qui finirait bien en coq au vin... ...Ça va se lever, dit le maire ceint d'une large écharpe bleu-blanc-rouge, un maire factice un maire à la Pagnol. Marc détestait Pagnol. Viscéralement. Il le détestait tellement qu'il s'était refusé à le lire, lui et ses personnages d'opérette, ses visions supérieures d'instituteur qui jette un regard condescendant sur cette caricature du midi, pastis pétanque sieste. Enfin le maire, seul salarié, était comme ça. Il avait tellement bouffé de caillettes de Chabeuil qu'il portait la cravate à l'horizontale. Petit trapu comme un crapaud, il bavait pareil, des phrases d'une profondeur insondable : ça va se lever. Avec le mistral. La chemise blanche amidonnée, était déjà décorée, à neuf heures du matin d'une tâche de vin rouge. Il roula jusqu'à l'entrée de l'expo ciseaux menaçants droits devant, la fanfare explosa à ce moment-là, tous les chats du quartier s'enfuirent, tandis qu'elle massacrait une paillarde sans paroles. Marc n'avait jamais compris cette aberration. Une paillarde sans paroles, c'est comme des nouilles sans beurre et sans sel : c'est pour les malades. A suivre... demain !

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