
Il y a des évènements qu’on ne peut rater, ce concert à la MJC Picaud en faisait partie. Programmation de choix, prix dérisoire et cd offert à l’entrée du concert (« Tiny People Tiny Robots Tiny Monsters Having Fun » des Mandrac), autant de raisons qui n’excusent pas l’absentéisme en cette période de disette sonore. Et comme on oublie souvent de saluer l’organisation au détriment de la prestation, voilà une façon de rendre hommage à ceux qui rendent possible ce genre de chose .

We are Kitties assure le Warm Up et les interludes, et les deux DJ’s vont s’en donner à cœur joie, avec une sélection de titres aussi pointus que dansants, dans un registre bien loin des clichés du genre.

Dans ce décor entre « Brazil » et « Blade Runner », et dans une pénombre inquiétante, tout juste éclairée occasionnellement par les visuels d’Atomart, les Mandrac vont venir donner le coup de grâce. Dés le premier morceau («Here, tomorrow, today, now») on est frappé par une déflagration sonore.

Et la suite n’est pas là pour nous aider à récupérer, bien au contraire, le groupe bloque l’auditoire dans les cordes et s’acharne («Centurion», «Devoted Soldier», «Magnet»). Totalement à la merci de ce set implacable, on songe à un croisement entre Scorn, Bloody Beetroots, Death From Above, Death In Vegas… Bref à tous ces groupes inclassables qui utilisent tout ce qui leur passe entre les mains pour augmenter leur puissance de feu. Tellurique, leur concert ne laissera pas grand monde de marbre, et on n’ose imaginer ce que sera la suite ou plutôt oui on y songe et on frémit à l’idée qu’ils seront encore plus efficaces.








