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Live report – M83 à la Laiterie (Strasbourg)

Publié le 19 mars 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Live report – M83 à la Laiterie (Strasbourg)

   C’est en ce samedi 17 mars 2012, que la laiterie de Strasbourg, une salle qui nous surprend avec une programmation alléchante chaque année, a eu l’honneur d’accueillir un homme et sa troupe, mais pas n’importe lequel : celui qui a produit un des meilleurs albums de l’année 2011, précisons le : M83.

   M83, pour rappel, c’est Anthony Gonzalez, qui avec Hurry Up, We’re Dreaming (chronique ici même), un double album, a réussi a charmé tous les serpents à sonnettes du monde et donc mis au chômage près de 200 000 attrapes-touristes, qui ne savent plus trop quoi faire de leur flûte à part se la mettre dans le *** (WTFRU victime de la censure).

   On attendait donc l’arrivée de M83 à Strasbourg avec impatience, en écoutant l’album sous tous ses angles, et en imaginant avec un regard d’enfant, tout ces synthés et ces cris qui pénètrent le corps, pour lui donner cette belle sensation qu’est la chair de poule. 

   Porcelain Raft, annoncé en première partie, était bel et bien présent, mais nous non. Pardon, pardon, pour cette faute de professionnalisme, mais on cherchait absolument à se détendre l’esprit, avant de rentrer dans le champs de bataille.

   Le concert était déjà complet depuis 3 jours, le nombre de personnes qui ont répondu au rendez-vous était donc assez important.

   Après avoir reçus une multitude de coups de coude et quelques litres de bières sur ses nouvelles pompes sorties pour l’occasion, on arrive enfin au coeur de la salle, pendant l’entracte, et on sent déjà une tension immense, tous savent qu’à tout moment, tout peut exploser.  

   Quelques cris essayent d’appâter l’artiste à sa scène, mais rien n’y fait pour le moment, on doit se contenter d’une musique d’ascenseur OTIS.

   A peine commence-t-on à trouver le temps long, que les lumières s’éteignent et le son se fait lourd, mais tellement entrainant.

   On voit apparaître un troll aux yeux globuleux qui lève les bras en signe de paix, quelques uns lui jetteront des « A POILLL » qui reste une blague toujours drôle peu importe les circonstances.

   A peine disparu, Anthony Gonzalez arrive avec le groupe qui l’accompagne en tournée, et on reconnaît l’intro de l’album qui met tout le monde d’accord. On se laisse transporter dans un voyage qui ne fait que commencer.

             Les morceaux s’enchaînent à une vitesse impressionnante, pas le temps de respirer, et pourtant on en veux toujours plus. Reunion, accélère le rythme, la foule commence à se chauffer peu à peu, mais pas autant qu’ Anthony Gonzalez qui contrôle la salle comme un empereur. Il est heureux d’être là, et on le sent sincère, on a envie de lui rendre, de se cotiser tous ensemble comme on peut, pour lui offrir un remerciement à la hauteur de sa prestation.

   Steve Mcqueen est lancé, on sent notre corps vibrer comme jamais, on attend l’explosion interne, le jeu de lumière paradisiaque nous fait savourer encore plus ce morceau d’une grande qualité.

   Mais on a toujours l’impression que la salle est timide, n’ose pas se lâcher, retourner à l’âge de glace, arracher tout ses vêtements et finir nu dans une salle où la température frôlait les 90 degrés. Que peuvent ils attendre pour exploser ? La réponse à cette question, on l’a eu quelques minutes plus tard.

   Des remerciements de la part d’un Anthony Gonzalez qui nous régale, puis on entend le début de Midnight City, qui nous rappelle pourquoi on est là. La salle explose, les bras se lèvent en l’air, on transpire un peu trop mais celle ci traduit notre joie de vivre, certains semblaient vraiment joyeux ce soir là.

   M83, décide de calmer le jeu avec des chansons plus calmes, Wait nous fait retrouver la paix intérieur, on a mal aux jambes mais on sent toujours bien, on a envie de prendre l’air et de se griller une clope, mais on ne veut rien rater du spectacle.

   Deux autres chansons, et le concert se termine sous des cris et des applaudissements. Le rappel se met en marche, on applaudit du plus fort qu’on peut ou on fait des vannes avec nos amis sur des sujets qui n’ont rien à voir, mais le résultat sera le même : M83 reviennent sur scène.

   Après avoir atteint le 1 000 000ème remerciements, on se dit qu’on a vraiment été géniaux, mais qu’on doit continuer à lutter encore quelques instants, secouer sa tête pour les quelques chansons qui composent le rappel. Des chansons plus électro, Anthony Gonzalez contrôle la salle depuis sa console de 690 mètres carré.

   Le son et les lumières qui ont été tout au long du concert une plus value conséquente, se font encore plus belles. Mais d’un coup une coupure de courant va venir mettre un terme à la montée, au volcan qui était prêt à faire éruption.

   On ne comprend pas trop au départ, puis Anthony Gonzalez nous l’explique, et nous fait comprendre que les choses ne finiront pas ainsi, il veut nous faire savourer jusqu’au dernier instant, il se doit de recommencer la chanson en entier pour nous faire bénéficier de l’enchainement logique de la fin.

   Toujours le sourire aux lèvres, il balancera quelques blagues comme « C’est bizarre, j’ai l’impression d’avoir déjà entendu ce morceau », et répondra même à un « AA POILLL ».

   Le morceau recommence, on sent le public un peu lassé, mais on attend  la fin pour voir ce qu’on nous a préparé. Sauf que la deuxième coupure de courant sera moins réjouissante.  Anthony Gonzalez, s’excuse, mais n’en a pas besoin car il nous a déjà fait suffisamment rassasié. Il jette sa bouteille d’eau contre le mur en signe de dégoût, alors que nous, on avait vraiment soif dans le public.

   Le concert s’achève, une très bonne performance, les morceaux ont été parfaitement retranscrits tout en ayant subi quelques agréables modifications.

   On part en courant car l’air frais se fait nécessaire, plein d’images dans la tête. On cherche un kebab ouvert pour acheter quelques gouttes d’alcool, car la fête n’est surement pas finie, à Midnight City.

Résumé du concert en lettres et en chiffres.

.Température ambiante de la salle : 150 degrés
.Nombre de personnes ayant regretté d’avoir garder leur veste pour ne pas payer le vestiaire : 250
.Nombre de personnes qui dansaient les bras collés pour éviter de faire apparaître leur auréoles : 300
.Efficacité du déodorant L’oréal men expert sur une échelle de 0 à 10 : -54
.Nombre de remerciements d’ Anthony Gonzalez : 1 066 000
.Nombre de personnes en déshydratation complète regardant la bouteille d’eau volée : Beaucoup
.Nombre de personnes qui sortent du concert avec le sourire : Toujours très beaucoup


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