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L'élevage des canetons

Par Selectionsavicoles

 

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L’ELEVAGE DES CANETONS

Ne laissez jamais de nourriture, quelle qu'elle soit, à la portée des canetons dès qu'ils n'ont plus faim. Enlevez les mangeoi­res et rincez-les aussitôt. Cette opération sera plus facile que si vous laissez sécher la pâ­tée.

Si vous laissez des mangeoires contenant encore de la pâtée, elle fermentera s'il fait chaud, elle sera certainement souillée. Il faut au contraire donner les repas à heure fixe. Les canetons en auront très vite pris l'habi­tude et vous appelleront en temps voulu. Ils se précipitent alors sur leur repas qui sera englouti très rapidement : pas de déchets, pas de gaspillage. En cinq minutes, tout est raclé et nettoyé. S'ils ont encore faim, ils sau­ront vous le faire comprendre !

Ne leur servez pas non plus les restes des repas précédents s’il y en a. Faites-en profiter vos au­tres volailles.

Ne laissez pas d'abreuvoir à côté de la mangeoire, mais placez-les dans le coin op­posé de leur parc. Ainsi les mêmes canetons ne seront pas toujours à table et pendant qu'ils iront s'abreuver, ils laisseront la place aux autres.

L'ALIMENTATION

Nous ne donnerons pas ici des formules de pâtées. Vous en trouverez de toutes prêtes dans le commerce qui seront bien supérieures à celles que vous pourriez composer vous-même.

A moins que vous utilisiez des granulés, vous servirez ces pâtées assez humides mais pas au point d'être transformées en colle.

Au dernier repas du soir, vous pouvez don­ner du grain aux canetons. D'abord concas­sé pour les jeunes, entier ensuite lorsqu'ils sont plus grands. Ceci pour le bon fonctionnement de leur gésier qui aura toute la nuit pour le digérer. Le grain doit être donné au fond de l'eau. Les canetons en sont plus friands ainsi et cette méthode les met à l'abri des poules qui pourraient l'approcher.

La nourriture des canards est fortement animale. Donnez-leur le plus possible de proies vivantes. Si vous êtes dans une ré­gion où les limaçons abondent, c'est l'aliment idéal et bien supérieur à toutes les farines animales. Protéines, phos­phates et vitamines fabriqués dans le grand laboratoire de la nature leur permettront un développement stupéfiant.

Les limaçons sont aussi excellents pour les ca­nes pondeuses. C'est un merveilleux stimu­lant de la ponte. Ils peuvent être remplacés par des escargots d'un volume plus fort.

Tant que vous n'aurez pas mis en liberté vos canetons, il faudra, bien entendu, leur procurer de la verdure : feuilles de salade ou de chou hachées finement, ca­rottes crues râpées, les amuseront entre les repas.

L'été, pendant les fortes chaleurs, les ca­netons, comme les autres volailles, se déve­lopperont moins facilement. En juillet et en août, les différences de poids pour le même âge sont très sensibles. Abstenez-vous de les élever pendant cette période.

Mais si vous tenez quand même à élever quelques sujets l'été, soit pour utiliser une couveuse, soit pour toute autre raison, ne comptez que sur des résultats modestes, c'est normal. Mais stimulez leur appétit par quelques friandises vitaminées : tranches de melons dont ils mangent même l'écorce dé­coupée en petits cubes, figues et fruits très mûrs et encore mieux quelques tomates. Vous ferez ainsi des canetons longs et non des canetons ronds. Un caneton engraissé trop jeune n'atteint que difficilement son plein développement. Ne vous préoccupez pas si les vôtres paraissent maigres à l’âge d’un mois et si leur dos est triangulaire. Rien n'est plus fa­cile que d'ajouter de la graisse sous la peau s'il y a une belle charpente pour la supporter (farine de maïs, orge, pommes de terre et tous féculents).

L'AGE CRITIQUE

A un mois et demi, le caneton commence à s'emplumer. C'est pour lui un âge critique car de sa vigueur et de son sexe dépendra son sort.

S'il est hors de danger au point de vue des accidents du premier âge, un autre danger est imminent pour lui : la casserole.

En effet, la nourriture lui servira alors beau­coup plus à fabriquer ses plumes qu'à déve­lopper sa croissance. C'est un caneton pri­meur. Déjà prêt à consommer, il ne sera pas gras et vaudra un poulet de grain de trois mois.

Si vous avez élevé vos canetons dans ce but, il n'y a pas d'autre parti à prendre que de commencer les sacrifices, en distribuant aux survivants une bonne pâtée d'engrais­sement.

Si vous voulez garder la souche, il faudra vous résoudre à sacrifier quand même les plus débiles ou tout au moins à les séparer des autres.

A ces derniers, vous pouvez continuer à donner une pâtée de croissance avec 3 re­pas par jour jusqu'à l'âge de 4 mois et les mettre ensuite au régime des pondeuses lors­qu'ils auront pris leur plumage d'adulte avec 2 repas par jour.

Lorsqu'ils auront atteint leur plein dévelop­pement, leur formidable appétit sera calmé : une cane pondeuse se contente de la ration d'une poule de même poids.

LA CHAMBRE A COUCHER

Les canetons se développent très rapide­ment. Ils ne pourront pas tenir longtemps dans la boîte d'élevage qui, au bout de 15 jours, sera devenue trop petite suivant le nombre de canetons que vous élevez.

Elle sera remplacée par une caisse plus grande posée de façon qu'ils puis­sent y entrer seuls. Cette caisse sera munie d'une porte grillagée finement, pivotant sur le côté supérieur, et qu’ils devront rejoindre après le dernier repas. Une bonne couche de paille dans le fond et voilà une chambre confortable. Elle les abritera du froid, de l'hu­midité, des rats et aussi des autres volailles. Chaque matin, lorsqu'ils auront gagné leur parc, nettoyez la caisse et exposez la au soleil. Chaque soir, saupoudrez le fond de sciure et garnissez de paille fraîche. Vos canetons la retrouveront tout seuls et avec satisfaction.

Pour en savoir plus afin de toujours mieux conduire votre élevage,

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