Magazine Basketball

Tim Duncan remonte le temps

Publié le 23 mars 2012 par Insidebasket @insidebasket
Les diamants sont éternels. Les légendes aussi, paraît-il. Au sortir d'une saison éprouvante l'année dernière, Tim Duncan avait laissé planer le doute quant à la suite à donner à sa carrière. Il avait compilé les plus mauvais chiffres de sa carrière (13.4pts et 8.9rbds en 28min) et avait souffert comme jamais au premier tour des playoffs devant le duo Zach Randolph-Marc Gasol. Cette fois, c'était confirmé, Timmy n'était plus le même.
Puis après 6 mois de repos et un lock-out, au moins bienvenu pour une personne, il a décidé de continuer. Manifestement, il n'a même jamais eu l'intention de raccrocher, mais le mystère entourant son personnage depuis bientôt 15 ans avait pu laisser penser à une fin proche. Son début de saison confirmait les craintes puisqu'il a fallu attendre quelques semaines avant de voir autre chose qu'un joueur ne vivant plus que par son QI basket, supérieur à 95% des joueurs de cette ligue.
Puis soudainement, ses jambes ont commencé à retrouver un semblant de rythme, sa nouvelle arme favorite, le tir en tête de raquette devient plus sur et Timmy empile de nouveau les statistiques comme à la belle époque. Bien sur, pas au niveau de ses deux titres de MVP (2002 et 2003), ni au niveau de ses playoffs 2007, où il avait massacré la concurrence. Mais ses stats depuis le début du mois de février (16.6pts et 10.3rbds en 29min) ne sont pas si éloignées de celle qu'il postait dans ses jeunes années, si on tient compte du contrôle toujours exacerbé de son temps de jeu par le sorcier Gregg Popovich. Sa régularité métronomique est de retour puisque si on excepte un match à Toronto où il joua très peu par souci d'économie (19min), il n'a plus marqué moins de 10pts depuis le 27 janvier dernier.
Un retour en forme qui se remarque aussi par la multiplication de ses dunks cette saison. Pas dans le genre Blake Griffin évidemment, mais dans un style très mécanique qui le caractérise tant. On en veut pour preuve ces 12 dunks enregistrés en mars, lui qui n'en avait totalisé que 17 au cours des 82 matchs l'an dernier !
Et ses coéquipiers n'ont pas manqué de noter ce retour.
"C'est génial, il n'a plus besoin de 20min de jeu pour s'échauffer" s'amuse Manu Ginobili dans le San Antonio Express-News.
"C'est extraordinaire de le voir si frais et si bon. Cela nous rend tous optimistes."

"Pour l'avoir vu la saison dernière et maintenant, il ressemble bien plus à l'ancien Tim Duncan" poursuit Stephen Jackson.
"Pour aller là où nous voulons aller, nous avons besoin qu'il joue comme ça."

Le refrain reste le même pour les Spurs. Manu Ginobili ou Tony Parker cette saison ont beau multiplier les exploits, rien ne sera possible sans une grosse production du totem. Les deux géniaux arrières sont d'ailleurs les premiers à le confesser. C'est aussi ça, la marque de fabrique de la maison Spurs : la hiérarchie est établie par Pop et intimement respectée par chacun et ce depuis tant d'années. Tim est le patron, et le restera tant qu'il sera sur le parquet.
La question de la santé reste néanmoins la préoccupation première des Spurs et de Duncan. Est-il capable de tenir le rythme jusqu'à la fin de la saison régulière et des playoffs, si les Spurs parvenaient à prolonger le plaisir ?
"Je me sens bien, et je me suis senti bien tout au long de la saison." lance le futur Hall-of-Famer, sans donner plus d'indications.

Il préfère chanter les louanges de ses partenaires et notamment de Tony Parker.
"Il ne prend que des bonnes décisions, et nous avons de bons shooteurs dans le périmètre, qui ouvrent les espaces pour moi. Les équipes doivent respecter nos shooteurs, doivent respecter Tony et moi, je viens après."

Tim Duncan aura 36 ans en avril prochain. Et il se verrait bien ajoute une cinquième bague à sa collection. La machine à remonter le temps marchera-t-elle aussi longtemps pour accomplir cet objectif ?

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Insidebasket 67819 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines