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Le cochon de Gaza de Sylvain Estibal (Comédie à la fois drôle et désolante, 2011)

Par Florian @punkonline

le_cochon_de_gaza.jpgAprès une tempête, Jafaar un pêcheur de Gaza, retrouve dans ses filets un porc. Quel malheur puisque cet animal impur selon les religions musulmanes et juives ne peut fouler le sol d'une terre sainte ! Après avoir eu l'idée de le jeter à la mer, il apprend l'existence d'un élevage de porc dans une colonie juive juste à côté. L'élévatrice ne va pas avoir besoin du cochon de Jafaar, mais de sa semence pour faire perdurer son cheptel.
Un cochon en terre sainte avec un homme maladroit amene à des situations excentriques. Sa présence de l'animal doit rester secrète ce qui n'est pas évident quand des soldats israéliens sont postés au-dessus de la maison. Jafaar va faire preuve de ruse pour passer entre les mailles du filet israélien pour se rendre aux abords de la colonie.
Cette comédie à première vu sympathique met dos à dos les communautés juives et palestiniennes et démontre qu'elles ne sont pas fondamentalement si différentes l'une de l'autre.
Cette histoire aurait pu être agréable s'il n'y avait pas eu les 30 navrantes dernières minutes. Par exemple, le terrorisme palestinien est perçu comme du fanatisme religieux. Cet amalgame renvoie à Al Quaida où tout autre nébuleuse du genre, alors que les causes du conflit israélo-palestinien ne sont pas religieuses, mais territoriales et identitaires. Bien sûr, la violence aveugle, quelque soit le camp, n'est pas pardonnable...
Autre point, la naïveté du propos. Évidemment que les deux communautés sont capables de vivre ensemble et même s'il y aura de la rancoeur, avec le temps elle s'effacera. Il suffirait que le gouvernement israélien fasse des propositions qui n'aillent pas toujours en son sens, qu'il traite les arabes d'Israël à égalité avec tous les autres citoyens, qu'il arrête le harcèlement des Palestiniens, qu'il stoppe la colonisation et que les dirigeants israéliens arrêtent avec leur propos haineux...
Toutes les clés existent pour mettre fin à cette situation et comme souvent il suffit de la volonté...
Le film avait une promesse, celle d'éviter les clichés. Perdu !


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