Le cinéaste et historien franco marocain de culture musulmane Kamal Hachkar, 34 ans, vient de réaliser un film très poignant dédié aux Juifs Berbères de Tinghir, un village situé dans l’Atlas marocain. Les derniers juifs ont quitté en 1964, les seules traces de cette présence sont les tombes dans les cimetières juifs de la ville.
Kamal Hachkar est parti sur les traces de ces Juifs Berbères en Israël, où il a rencontré et longuement interviewé plusieurs membres de cette Communauté, qui parlent toujours la langue berbère. Des retrouvailles fort émouvantes. Il a aussi interrogé les musulmans de Tinghir qui ont connu cette vie ensemble.
Pour mener à terme son Projet de film, Kamal Hachkar a effectué plusieurs voyages en Israël. En découvrant les films de Ronit ElKabetz, mélangeant l’arabe marocain et l’hébreu: il s’et engagé dans l’association Parler en Paix où l’on apprend les deux langues. Pour perfectionner son hébreu, il a suivi des cours d’hébreu intensifs d’hébreu durant deux mois à l’Université de Haïfa.
“En Israël et Palestine, je me suis senti un peu chez moi parce que cette région est un incroyable mixage de l’Occident et de l’Orient. Or, moi, je suis à la fois un Oriental et un Occidental. J’ai toujours été intéressés par les cultures juives et arabes. J’ai rencontré en Israël gens passionnants issus de différents milieux culturels et ethniques”, nous a confié en entrevue ce fervent adepte de l’Interculturalisme, qui est professeur d’Histoire dans un Lycée d’une Banlieue de Paris.
Kamal Hachkar a présenté son film Tinghir, les Échos du Mellah dans le cadre du dernier Festival du Cinéma israélien de Montréal. Cet événement cinématographique a été organisé par la Communauté sépharade unifiée du Québec.
Le film sera présenté dans le cadre du 12e festival du film israélien de Paris en présence du réalisateur mercredi 28 mars à 17 h 45 au cinéma des cinéastes (75017)
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