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L'age du milieu

Par Geybuss

L'AGE DU MILIEUIci, sur mon blog, je suis chez moi.  Je suis plus chez moi que chez moi où ma liberté s'arrête là où commence celle de mes voisins (même si la réciprocité n'est pas toujours vérifiée..). Mais chez moi, je ne suis que locataire et je vis en collectivité comme on dit (banissons le terme communauté, un immeuble est tout sauf une communauté de personnes vivant sous le même toit). Donc ici, sur ce blog, à moins d'avoir des propos ra...tes ou d'appels au me..tre, je peux tout faire, même casser l'ambiance. Et oui, vous me connaissez gaie, enthousiaste, dynamique, enjouée, persuasive, passionnée. Ce que je suis, en partie, mais pas que.

Car aujourd'hui, j'atteins l'âge du milieu. Celui où logiquement, on en voit autant dans le retroviseur que dans le parbrise...

Mon retro est bien plein, alors pas vraiment de regret, mais il y a un trou béant. Mon avenir... Dans un brouillard, j'y vois pas à trois mètres. Alors ne vous en déplaise, je crie haut et fort que je vis mal ce changement de dizaine. Une santé qui laisse à désirer, un corps dont je ne peux me passer mais qui cache le plus vicieux des traîtres, un demi boulot, une demi pension, pas de mari, pas d'amoureux, pas d'enfant, livre publié : aucun. bref, objectifs atteints proches du néants.

L'AGE DU MILIEU

Pourtant, je pense être restée fidèle à moi même, à mes idéaux, à mes valeurs, à mes envies, et pourtant, je ne suis pas parvenue a être celle que j'aurais voulu être, même si je serais bien incapable de la nommer précisément. Mais non, je ne suis pas elle. Et celle que je montre, je pense, porte ombrage à celle que je voudrais être.

Je n'ai pas trouvé ma place, celle où l'on peut enfin se pauser sans se poser de question, ni dans mon travail, ni dans ma famille, ni dans mon entourage amical, ni dans la société au sens large, puisque j'en dépends en partie. A une époque, une seule, tropicale, j'étais une partie d'un tout, je ne prenais ni plus ni moins de place que les autres et j'étais aimée parfois.  Parce qu'autour de moi, même si tout le monde s'accorde à dire que ce n'est pas croyable tant je suis pêchue, dynamique, drôle, courageuse, plutôt mimi y parait, et bien c'est le désert affectif. Mes alter égos émotionnels et affectifs, je les trouve dans les livres et chez les auteurs. N'allez pas croire que je vis ma vie par procuration à travers les livres comme d'autres regardent trop la télé. Non, c'est juste que je trouve dans les livres et chez les auteurs une intensité égale à mes émotions et mes questionnements sur la vie en général. Une recherche.

Et pourtant, la vie est belle, je pars bientôt au Seychelles ! Et oui, j'ai des passeports plein de tampons à faire pâlir de "jalousie" la plupart d'entre vous. Parce que je suis curieuse de tout et de tout le monde. Alors j'ai pris beaucoup l'avion. Je préfère l'avion, car il vous mène sans étape directement dans l'ailleurs, dans l'exotisme. Pas de progression. On se prend les différences de plein fouet, quelles soient climatiques, végétales, culturelles, architecturales, linguistiques. Dans un aéroport, c'est une salle d'embarquement... Logiquement, on est sûr d'embraquer, de pas être laissée sur place, ne serait-ce que par l'éthymologie des mots.

Le train... C'est une progression, le paysage change devant vos yeux de façons quasi insoupçonnée alors, arrivé à destination, moins de surprises. Même si, quand on quitte Rennes pour le Sud Ouest, il suffit de traverser la Loire pour que les tuiles grises deviennent oranges. Il n'empêche, un train, ça impose un quai. Et j'y suis restée. J'ai pris beaucoup l'avion, me suis enrichie à un point inimaginable, mais à un moment de ma vie, et j'ignore lequel, je ne suis pas montée dans le train. Je n'ai pas pris la bonne direction.

L'AGE DU MILIEU
 Alors ce milieu de vie dans une relative solitude (loin d'être sociale, à notre époque, on peut vite être débordée par sa vie sociale ou pseudo sociale), je le vis mal parce que je ne me vois ni briller dans les yeux d'un être aimé et qui m'aime et aucun enfant sur terre ne me ressemble.

Heureusement, il y a mes passions, mes envies, mes rêves, des rencontres magiques, des artistes, des attentions .

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Mettez moi dans un avion ou une librairie, des lieux où l'avenir et les promesses ne dépendent que de moi et alors... je peux croire que mon coeur ne bat pas encore tout à fait pour rien.

J'ai trouvé cette photo sur le net, au hasard, en tapant sur Google avion + livre (merci au propriétaire qui me laissera l'utiliser)...Elle tombe à pic ! Aujourd'hui, dans ma boite aux lettres, un paquet avec une écriture que je reconnais bien maintenant... Amélie Nothomb qui me souhaite un joyeux anniversaire et m'envoie un de ses livres dédicacés !

L'AGE DU MILIEU

Maintenant, place aux artistes qui disent les choses bien mieux que moi.

 Ycare : Une vie

J'ai 40 ans, j'ai plus le temps que j'avais à 20 ans.

Il n'empêche qu'il y a quelques semaines, je suis allée le voir en concert et durant deux heures, cet artiste hors pair m'a rendu mes 20 ans : je sautais, je criais, je chantais, je tapais de mains, je vibrais !

Indochine, mes chers Indo avec Electrastar. Moi ma version de cette chanson, c'est mon  AVC en 2008.. me voir tomber au combat, je n'oublie pas, le temps c'est arrêté et tout à continué.... Et ça fait mal... Soan, la quête de l'amour. Pour lui, c'est Emily. Moi, je veux même bien qu'il s'appelle Emile ! Hey you des Pink Floyd, the Wall. très Symbolique. Si chacun arrêtait de se cacher ou de se rassurer derrière son mur, la vie serait tellement plus douce et enrichissante pour tous. Et the last but not the least, What's up des 4 non blondes.... Sauf que je n'ai plus 25 ans mais 40. Mais j'attends toujours The revolution ! Parce que mes révoltes sont toujours les mêmes qu'il y a 20 ans, voire elles se sont accrues car rien ne s'est arrangé depuis dans notre monde ou pas grand chose. Bon promis, demain, on reprend le ton habituel ! Si toutefois vous faites partie de ceux qui ont mon n° de tel, merci de ne pas m'appeler. Un comm, un mail ou un mot sur FB me feront bien plus plaisir. De toute façon, je passe ma journée dans le noir, au cinoch' !

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