Mesrine: L'Ennemi Public N°1

Genre: policier
année: 2008
durée: 2h10

l'histoire: Les spectaculaires actions de Jacques Mesrine que les médias intrôniseront "ennemi public n°1" et que toutes les polices de France traqueront sans répit jusque la mort.
la critique d'Alice In Oliver:

Après une première partie passionnante, le deuxième et dernier volet, intitulé Mesrine: l'ennemi public N°1, sort à peine un mois après.
Au niveau des acteurs, ce second chapitre réunit Vincent Cassel, Mathieu Amalric, Gérard Lanvin, Ludivine Sagnier, Samuel Le Bihan, Anne Consigny, Olivier Gourmet, Gérard Lanvin, Georges Wilson, Michel Duchaussoy et Myriam Boyer.

Mesrine: L'ennemi Public N°1 commence là où s'était arrêté le premier. Jacques Mesrine (Vincent Cassel) prend une toute autre dimension, celui d'ennemi public numéro un (comme l'indique le titre du film) aux yeux des médias, des policiers et de la France toute entière. Certes, la fin du film est déjà connue à l'avance, en sachant que la mort inéluctable du plus célèbre des truands français n'est même pas cachée par Jean-François Richet. Mieux encore, la nouvelle coqueluche du grand banditisme à la fin des années 70 est bien conscient de la façon dont il finira.

Pourtant, ce second volet se révèle tout aussi passionnant que son prédécesseur. Cette fois-ci, le film se focalise sur un personnage prêt à tout pour se faire connaître et reconnaître auprès du grand public.
Pour cela, Jacques Mesrine commet quelques coups cinglants qui feront la une des journeaux. Véritable spécialiste de l'évasion spectaculaire, Mesrine devient également un bandit insaisissable et craint unanimement par la police et la presse.

Plus que jamais, Jacques Mesrine dégage une nouvelle aura et se perd parfois dans des délires mégalomanes, comme par exemple son association avec un criminel révolutionnaire (Gérard Lanvin). Pourtant, Jacques Mesrine entame également une réflexion sur le sens et la trajectoire de sa vie.
Il ne pourra jamais devenir un père modèle et présent auprès de sa fille, devenue une belle adolescente.

Certes, Jacques Mesrine est un tueur qui fait parler les balles pour voler de l'argent à l'Etat ou à des hommes très riches.
Pourtant, Jean-François Richet parvient à le rendre presque attachant, notamment lors d'une brève séquence durant laquelle le bandit se rend au chevet de son père. Plus que jamais, Mesrine apparaît comme un personnage dépassé par son propre égo et sa popularité dans les médias.
C'est un être qui ne connaîtra jamais la paix, la rédemption ou une vie normale.

En quelques années, Mesrine est tout simplement devenu l'individu le plus recherché de France et condamné à mourir sous les balles.
Les dernières minutes de ce polar sont particulièrement éprouvantes, tendues, Jean-François Richet prenant son temps pour filmer les derniers instants du criminel. Même la mort de ce bandit hors norme sera à la fois violente et spectaculaire, à l'image de sa vie et de son destin funeste.
Mais attention, il n'est pas question ici de glorifier ce personnage, mais d'analyser sa trajectoire si particulière.
Bref, un excellent second volet, plus complexe qu'il n'y paraît.

Note: 16.5/20 

 
MESRINE : L'ennemi public n°1 (2eme partie) Bande-annonce