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100 livres en 100 semaines (#51) – L’État contre les jeunes, comment les baby-boomers ont détourné le système

Publié le 25 mars 2012 par Epicure

100 livres en 100 semaines (#51) – L’État contre les jeunes, comment les baby-boomers ont détourné le systèmeBon, c’est sans trop de dommages que je termine l’exercice gauche/droite entamé ces dernières semaines. Après Comment mettre la droite K.O. en 15 arguments, c’était le tour de son contre-poids, L’État contre les jeunes, comment les baby-boomers ont détourné le système, signé Eric Duhaime.

Un peu sur le même principe que Jean-François Lisée, Eric Duhaime synthétise ses différents thèmes dans une plaquette (162 pages) qui se lit comme un grand article de magazine. Ses propos sont clairs et bien vulgarisés, même si ça frôle parfois la démagogie. C’est d’ailleurs ce qui m’irrite le plus dans ces débats gauche/droite. Lorsqu’on éprouve de la sympathie pour une idée de l’un des deux camps, on a parfois l’impression d’être manipulé, qu’il nous manque des infos pour avoir le portrait exact d’une situation. Sans surprise, comme le fait aussi Jean-François Lisée dans son livre en démonisant la droite, on nous bombarde de : « Ça n’a pas d’allure à quel point les baby-boomers ont abusé du système! » Une fois qu’on passe par-dessus ça, on réussit à apprécier la lecture de cet essai.

Des régimes de retraite jusqu’au syndicalisme, en passant par la santé et l’éducation, on expose pourquoi certaines initiatives d’hier ne sont plus adéquates aujourd’hui. Par exemple, peu importe son allégence politique, personne ne peut nier que le financement du Régime des rentes du Québec se dirige vers un gouffre important. Même moi qui est pourrie en math, je peux facilement comprendre que de passer d’un ratio de 7 travailleurs pour un retraité en 1986, à 3 travailleurs pour 1 retraité aujourd’hui, ça te débalance un système… Voilà un bon exemple de cas pour lequel on expose des faits d’une façon pas trop « partisane », et pour lequel on arrive avec des solutions intéressantes en proposant les modèles chilien ou suédois. Je suis toutefois moins à l’aise avec le point de vue de l’auteur sur l’immigration qui cible les comportements de certaines ethnies, et nous expose des statistiques qui bénéficieraient d’une meilleure mise en contexte.

Lire l’un après l’autre des livres qui font la promotion d’idéologies contraires, confirme que je suis une personne aux opinions modérées, décidément plus confortable au centre de ces propositions politiques. Je me reconnais parfois chez l’un comme chez l’autre. J’ose encore espérer qu’un jour, un parti fera la promotion du simple gros bon sens.


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