Vivre ensemble en étant séparés

Le titre vous rappelle peut être quelque chose mais il n'en est rien il s'agissait il y a quelques semaines de "Vivre ensemble séparément". C'est le niveau au desus si l'on peut dire, une phase différente et plus douloureuse puisque la rupture est consomée, c'est une période délicate d'attente. Rares sont les situations où l'on peut quitter notre conjoint en prenant nos valises sous le bras pour aménager ailleurs une fois la décision de séparation prise. La faute aux finances, au prix des logements ou à la crainte de faire souffrir les enfants. Mouai. Ne serait ce pas une fausse excuse que de décider de vivre de cette façon pour les enfants ? Enfants qui ne sont pas dupes et qui me semble t-il ont besoin de situations claires et franches pour vivre au mieux les événements.

Rares aussi sont les amis ou la famille qui peuvent accueulllir la personne étant donné les petits appartements dans lesquels nous vivons plus ou moins tous, alors avec des enfants en plus nen parlons pas! Dans ce cas il faut faire avec, prendre patience et s'organiser parce qu'il peut se passer du temps avant que l'"autre" trouve un logement, du temps avant que la maison (si l'on est propriétaire), une fois estimée, soit mise en vente et encore du temps avant que le "second autre" trouve à son tour un logement. Tout cela avec la difficulté de trouver des appartements assez proches l'un de l'autre pour les enfants, des contraintes qui n'arrangent rien avec la crise du logement.

Certaines personnes de ce fait décident de continuer à habiter ensemble malgré la rupture de corps, on le appelle les « living together apart », des couples séparés qui vivent sous le même toît et qui ne souhaitent à priori pas bouger. Aïe aïe aïe. Je ne crois pas que cela soit véritablement viable, on ne peut pas se contenter d'être un couple parentale, impossible à mon sens de cohabiter de la sorte sans aller droit dans le mur et finir par se détester. Mais chacun fait comme il peut.

La solution étant je pense de ne pas trainer à se séparer physiquement puisque bien souvent dans une rupture les deux protagonistes ne sont pas forcément sur la même longueur d'ondes, l'un souhaitant rompre l'autre pas du tout. Dans cette période transitoire il faut donc être clair et ne pas faire comme si de rien n'était, il faut prendre pleinement conscience de la situation afin de la vivre au mieux (prendre sa claque en quelque sorte), si l'on peut dire. Aspirer également à un minimum de respect l'un envers l'autre, tant pour ce que fut la vie ensemble que pour les enfants semble être une règle de base.

En un mot agir en adulte responsable. Même on a juste envie de se jeter aux pieds de l'autre et de lui dire "ne me quite pas, je n’vais plus pleurer, je n’vais plus parler, je me cacherai là, à te regarder danser et sourire, et à t’écouter, chanter et puis rire, laisse-moi devenir, l’ombre de ton ombre, l’ombre de ta main, l’ombre de ton chien, mais... ne me quitte pas". Oui même.

Le temps viendra ensuite de mettre au courant les enfants et leur expiquer que papa et maman ne s'aiment plus comme un couple mais que cela n'a rien à voir avec eux, qu'ils seront toujours les enfants chéris de leurs parents mais qu'il vont avoir deux maisons.

Le principal étant de ne pas en arriver là...