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Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne de Steven Spielberg (Animation, 2011)

Publié le 26 mars 2012 par Florian @punkonline

tintin_le_secret_de_la_licorne.jpgS'attaquer à l'oeuvre d'Hergé est un pari risqué. C'est pour cela que Spielberg, qui a acquis les droits d'adaptation en 1981, a mis du temps avant de nous pondre ce film d'animation. Le célèbre réalisateur est un habitué des premières places du box-office, mais avec ce film il y avait un enjeu de taille : plaire à la fois aux fans de cette bande dessinée, sacrée en Europe, et au public américain.
Spielberg a choisi de combiner trois tomes qui se suivent plus ou moins dans la chronologie des aventures du reporteur belge : Le Crabe aux Pinces d'Or, Le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge. Brièvement, Tintin découvre qu'une maquette de bateau qu'il vient d'acquérir cache un secret : le trésor de Rackham le Rouge. Après avoir été capturé par Ivan Sakharine également à la recherche du trésor et libéré par le fidèle Milou, Tintin fait la rencontre du Capitaine Hadock qui va l'accompagner dans la suite de son aventure.
La difficulté ne résidait pas dans le scénario, mais dans la façon de réaliser le film. Après avoir longtemps hésité, c'est la technique du "Performance Capture" qui a été préférée. Elle a été utilisée dans Spider-man 3, Avatar, La Planète des singes : Les Origines, etc. Elle reproduit très fidèlement les expressions du visage et les mouvements des personnages à travers l'image de synthèse. Le résultat est bluffant. Ce procédé est en cohérence avec l'univers de la bande dessinée puisqu'il peut conserver les mêmes traits de visage des personnages dessinés par Hergé tout en ayant un côté réaliste. Graphiquement, ça reste très fidèle.
En revanche, du côté de la mise en scène c'est autre chose. La musique grandiloquente de John William, collaborateur de Spielberg dans de nombreux films (Dents de la mer, Indiana Jones, E.T, La liste de Schindler, Jurassic Park, Amistad, etc.), donne du peps, tout comme les scènes d'explosions très hollywoodiennes. Eh oui ! Spielberg n'est pas un réalisateur indépendant et doit faire la part des choses entre ses envies et le profit qu'un tel projet doit générer.
Finalement, cette adaptation testostéronisée est plaisante et reste proche de l'esprit de la bande dessinée.


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