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The Shins -­ Port of Morrow [2012]

Publié le 26 mars 2012 par Feuavolonte @Feuavolonte

the.shins.port.of.morrowThe Shins
Port of Morrow

Columbia
États-Unis
Note : 8/10

par Élise Jetté

Difficile de mettre la main sur un disque contenant autant de soleil pour agrémenter les premiers balbutiements du printemps que ce quatrième album de The Shins. Toujours commandé par l’unique maître à bord, l’auteur, compositeur, guitariste et chanteur James Mercer, le groupe a toutefois perdu des plumes depuis l’excellent Wincing the Night Away, il y a cinq ans: le claviériste Martin Crandall et le batteur Jesse Sandoval. Hormis cela, les rythmiques enjouées et gorgées d’enthousiasme caractérisent toujours le groupe qui avait laissé les amateurs de musique indé sans voix en 2003 avec le classique Chutes Too Narrow, un album regroupant les paroxysmes de tous les talents.

Les textes de James Mercer sont toujours fignolés avec des images fortes précisément découpées et collées sur des rythmes adéquats, justes et uniques. Sur Port of Morrow, on remarque moins souvent des métaphores filées et profondes, mais davantage une thématique globale donnant une impression de continuité plus grande qu’auparavant. Le thème de l’accomplissement de soi et de la jonction d’objectifs communs avec l’être aimé est plutôt central au sein de l’album, lui octroyant une maturité de textes qui n’était pas attribuable aux précédentes parutions. À l’inverse des autres opus, ce n’est pas un album coup de foudre. Il ne vous saisira pas à la première écoute telles les premières notes de New Slang, mais après deux boucles complètes dans votre lecteur, vous aurez compris que vous l’aimez. Dans l’excellent film Garden State (2004), Natalie Portman disait : « C’est The Shins, écoute, c’est le genre de musique qui change ta vie. » À ce moment elle disait vrai et The Shins a musicalement parlant changé ma vie à l’époque. C’est pourquoi il n’a plus besoin de la changer à nouveau et que l’album « confortable » qu’il offre maintenant est très sympathique sans innover.

On entend sur Port of Morrow des influences Beatlesques, entre autres sur la pièce Port of Morrow aux sonorités du temps d’Abbey Road et sur Fall of ’82 où l’on entend des influences à la Paul McCartney. La très forte ballade 40 Mark Strasse propose un texte entièrement habité par la thématique générale énoncée plus tôt: « My mother says your dirty / They’re gonna find you dead / But have you got that final chapter / Written in your head. » September et For a Fool, écrites dans le même esprit que les plus anciennes compositions, ne vous surprendront point, mais sont bien agréables à l’oreille. Le premier simple Simple Song n’est nullement décevant et le clip original est partiellement humoristique et extrêmement audacieux.


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