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Phone Game

Publié le 26 mars 2012 par Olivier Walmacq

Affiche de 'Phone game'

L'histoire: Stu est un attaché de presse menteur et volage. Sauf qu'aujourd'hui, il a trouvé un adversaire à sa taille: le sniper qui le braque en l'appelant depuis une cabine téléphonique...

la critique d'Alice In Oliver:

Ne l'oublions pas, Joel Schumacher reste un réalisateur inégal. Clairement, les fans ne lui pardonneront pas Batman Forever et Batman et Robin, les deux plus mauvais épisodes de la saga. Pourtant, Joel Schumacher n'a pas signé que des mauvais films. Preuve en est avec Phone Game, réalisé en 2002.
Au niveau des acteurs, ce thriller réunit Colon Farrell, Forest Whitaker, Kathie Holmes, Rhada Mitchell et Kiefer Sutherland.

Sur la forme, Phone Game pourrait s'apparenter à une parabole sur notre société moderne. C'est d'ailleurs l'introduction du film.
La caméra de Joel Schumacher nous transporte dans le climat stressant de la grande ville: les circulations interminables, les bouchons, les gens qui hurlent dans la rue, des personnes anonymes qui communiquent uniquement par téléphone portable.

Forest Whitaker et Colin Farrell dans Phone game

Stu Shepard (Colin Farrell) est la caricature même de l'homme moderne dans tous ses excès: pressé, égoïste, narcissique, manipulateur et menteur.
Clairement, cet homme n'a rien de sympathique. Stu trompe sa femme et passe sa journée sur son téléphone portable, nouveau joujou de notre société, mais qui semble avoir pris une place significative dans notre vie quotidienne.

Pourtant, les nerfs de Stu vont être rapidement mis à l'épreuve. Pour cela, le film s'appuie sur un concept simple mais totalement original.
Alors qu'il passe devant une cabine téléphonique, Stu entend la sonnerie retentir. Stu décroche et est bientôt menacé par un étrange individu.
Ce dernier lui interdit de raccrocher. Dans un premier temps, Stu croit à une blague, mais l'homme ne plaisante pas.

Colin Farrell et Keith Nobbs dans Phone game

C'est un sniper qui n'hésite pas à faire parler les balles pour se faire entendre. Stu se retrouve alors dans une situation des plus inconfortables.
Le voilà prisonnier d'une cabine téléphonique et obligé de satisfaire les demandes d'un tueur redoutable. A partir de ces différents éléments, Phone Game se transforme en un huis clos oppressant.

En résumé, une fois dans la cabine téléphonique, Stu n'en sortira plus jamais. Tout du moins, sa vie va prendre une tournure inattendue.
En même temps, Stu est devenu la cible d'un sniper qui manipule tout le monde. La police et les médias s'emparent de l'affaire.
Certes, Colin Farrell livre une bonne prestation dans la peau d'un personnage lâche et définitivement antipathique.

Colin Farrell et John Enos III et Arian Waring Ash dans Phone game

Pourtant, l'intérêt repose davantage sur le serial killer de service, ce dernier se référant souvent aux 10 Commandements et n'hésitant pas à punir ceux qui ont l'audace de ne pas les respecter. Plus que jamais, ce tueur mystérieux apparaît comme un bourreau et un manipulateur. En résulte un thriller tendu et particulièrement efficace.
Reste la morale du film, légèrement douteuse: en gros, l'expérience vécue par Stu va l'amener à réviser son comportement.
Par là, comprenez qu'un fusil est nécessaire aujourd'hui pour se faire entendre ! Oui, j'exagère un peu.
Mais ne boudons pas notre plaisir, Phone Game reste une très bonne surprise, surtout de la part de Joel Schumacher ! 

Note: 15/20


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