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Critiques Séries : Smash. Saison 1. Episode 8. The Coup.

Publié le 27 mars 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Smash  // Saison 1. Episode 8. The Coup.

Je ne suis pas un fan de Glee qui veut descendre à tout prix Smash, loin de là mais je suis forcé de reconnaitre qu’après un excellent pilote et second épisode, la série a commencé à devenir déclinante. Non mais que le jeu des acteurs est mauvais, c’est simplement que l’on se rapproche beaucoup trop de ce que l’on peut faire en termes de films du genre : les dramas musicals. Je pense à Chicago notamment qui pour moi est l’exemple typique, ou Burlesque même. Smash a quelque chose de ces deux films. Car le souci principal de Smash c’est son scénario. On a cette sale impression que très souvent tout est décousu, que l’on passe du coq à l’âne. La semaine dernière le Workshop avait montré en plein tous les défauts de la série. Cette semaine heureusement que l’on fait bien mieux mais il y a toujours cette impression d’incohérence qui m’embête (vous allez me dire, à côté des incohérences de Glee, je peux aller me rhabiller, sauf que Glee en a fait un argument de vente, et surtout Glee est fun, Smash ne l’est pas). Alors qu’Ivy était fabuleuse au Workshop la semaine dernière malgré des défauts (et à Broadway, pas de place pour les défauts), Derek et Eileen montent un petit truc à côté avec Karen.

Karen est donc sur le devant de la scène dans cet épisode puisqu’elle prépare avec Derek une version alternative de Marilyn : The Musical. Sur une chanson écrite par One Republic (c’est que ce l’épisode tente de nous faire croire) ou plus particulièrement Ryan Tedder le leader du groupe. La préparation était sympathique, on avait l’exemple parfait du côté lunatique de la série et de son scénario. On a d’un côté Derek qui va être toujours méchant avec Ivy sauf quand il a besoin de ses talents au lit (d’ailleurs, ses petites excuses à la fin de l’épisode étaient une fois de plus dans la même lignée) mais on a aussi un Derek fun et c’est celui là que j’aime bien : celui qui nous amuse finalement avec Karen. Si cet épisode fonctionne bien c’est grâce à lui, car il est bon le grand Jack Davenport. Derek n’était pas mon personnage préféré mais je pense qu’après avoir vu ce qu’il pouvait faire dans cet épisode, je veux encore du Derek comme ça. Sa confrontation avec Tom était également bonne. On ressort une rengaine entre les deux personnages : le metteur en scène et le parolier. Derek n’aime pas les chansons de Tom car elles ne reflètent pas ce qu’était Marilyn (une icône sexuelle et non pas un fantasme gay…). Je dois avouer qu’il avait raison pour le coup.

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Et cette confrontation démonte complètement ce que l’on a vu dans la série depuis le début. C’est affolant de voir que l’on a une telle critique virulente de la série. Mais c’est ce qui fera sûrement avancer les choses. On découvre aussi que le père de Derek couchait avec un critique et c’est de cette façon que Derek a eu tant d’éloges par le passé. Mais Derek est homophobe et on le voit clairement dans son jeu avec Tom. Tom justement, il est toujours avec son avocat. Comme quoi, ce que l’on tentait de développer dans l’épisode précédent n’avait aucune consistance pour se retrouver dans ce nouvel épisode. Et tant mieux. La série égarait le personnage dans ses retranchements sexuels et le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’était pas ma tasse de thé. Je le préfère avec son avocat, c’est mignon. Eileen reçoit quant à elle la visite de sa fille, qui revient de Micronésie (whoua ! on cite de ces pays quand même, Smash se veut philanthropique aussi ?). Bref, ce n’est pas l’endroit d’où elle vient qui est important mais ce qu’elle vient apporter. Malheureusement, je n’ai pas accroché. Autant Anjelica Huston est excellente, autant sa fille et le scénario autour de la réconciliation que l’on tente entre Eileen et son ex mari n’était pas spécialement bonne.

J’ai cette mauvaise impression que l’on revient déjà en arrière alors qu’Eileen pourrait trouver de nouveaux investisseurs. C’est un peu la même chose avec Dev, l’homme de la vie de Karen. On sent que les deux s’éloignent (on le voit notamment grâce à la femme qui travail avec Dev) mais ils se rapprochent également (la scène de sexe). Evidemment, difficile de voir ce que la suite va apporter à la série, mais pour le moment ce n’est clairement pas ce qui me passionne le plus. Disons que c’est même assez décevant. Reste malgré tout la volonté de faire avancer ce personnage qui n’avait aucune réelle histoire dans la série depuis le début. Et ce, même si il ne me passionne clairement pas du tout. Ivy se retrouve donc à se demander ce que prépare Derek dans son dos durant l’épisode, et elle va le découvrir avec Ellis. Ce dernier va même changer de manche pour travailler avec Eileen et non plus avec Tom. Ellis est un bon personnage, sûrement l’un des meilleurs de la série (avec Derek et Karen). On ne le voit pas beaucoup mais le potentiel est tellement présent que l’on sait pertinemment qu’il ne restera pas le simple assistant de bureau de quelqu’un. Il faut qu’il puisse s’éclater et nous offrir ce dont on a besoin. C’est le but de Smash aussi, de révéler la star qui est en chacun des personnages de la série.

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Quant à Julia, son mari se met à lui chanter une chanson. Même si le délire est louable au début de l’épisode, j’ai trouvé ça assez nul finalement. J’adore Debra Messing, ses grimaces, mais son histoire devient de plus en plus pompeuse. Le problème c’est qu’il n’y a pas d’évolution dans sa vie depuis deux épisodes alors qu’auparavant on avait des plans futurs. Même si le jugement (trop facile) de son fils apporte un peu de piment à l’histoire (et surtout permet de faire des liens entre les personnages, ici Tom et son avocat et Julia), j’aurais aimé que l’on développe en même temps la relation entre Julia et son fils. Cela aurait pu être une bonne idée vous ne pensez pas ? Surtout que le fils est une tête à claque, alors autant tenté de sympathiser avec le public. La partie de bowling était fun, marrante, excentrique et efficace. C’est très cheesy comme dirait les américains (mais ils aiment ça, et moi aussi). Et cette danse avec des boules de bowling n’avait rien de mieux que la chorégraphie de It’s a Man’s Man’s Man’s World de Glee. Oh oui ! Bref, les couleurs sont bien choisies et les personnages présents s’amusent. Que demander de plus.

Enfin, LE numéro musical de l’épisode c’est cette scène qui aurait très bien pu se retrouver dans Glee. Bizarrement, cela m’a choqué. Depuis le début de la saison, Smash joue avec le côté hyper classique des musicals et ce genre de choses c’est comme violer nos oreilles non ? J’ai trouvé le truc avant gardiste et bon, mais voilà, pas sûr que c’est ce que j’attendais de Smash bizarrement. Alors que j’adore ce genre de choses cinglées dans Glee. Peut être que l’on n’attend pas la même chose des deux séries. Mais si je devais choisir un musical sur Marilyn, je prends celui là, avec Karen, car c’est comme le dit si bien Derek, la meilleure représentation possible de qui était Marilyn, cette femme contemporaine et sexuelle. Au final, ce nouvel épisode était bien meilleur que le précédent mais voilà, il va falloir muscler le scénario avec quelque chose en plus (j’ai l’impression qu’il manque quelque chose) et nous offrir ce spectacle. J’attends de voir un Moulin Rouge, pas un Chicago… (même si ce dernier est un bon film). Finalement, Ivy est virée, Karen a le musical entre ses mains et Derek gagne face à Tom. Qu’attendre de plus ? Peut être que la série nous offre encore plus de grand spectacle comme elle en offre de façon assez tâtonne dans cet épisode.

Note : 8/10. En bref, un épisode qui critique la série en elle-même et tout ce qu’elle a tenté de construire jusqu’ici, peut être le wake up call que j’attendais depuis le début. Mais Smash manque toujours d’un truc, perdu en cours de route.


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