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Pour les identités frontalières (Léonora Miano)

Par Christian Tortel

Tels des astres éteints parce que les trois héros noirs et français de Léonora Miano sont des soleils noirs barricadés dans leur environnement, leur intra-muros, préfère écrire la romancière franco-camerounaise. Ce troisième roman se déroule en Europe. Les deux premiers prenaient l’Afrique comme décor de tragédies, de blessures de l’enfance et violences répétées.Tels des astres éteints enferme Amok, Shrapnel et Amandla dans une identité de français noirs, trois tunnels identitaires.
Ce roman sur la conscience de la couleur est écrit au rythme du jazz, sans dialogue, pour souligner l’étouffement des personnalités qui ont choisit trois voies différentes : Amok l’universalisme, Shrapnel le lien Afrique-Amériques et Amandla le nationalisme noir. 
Ce dernier personnage originaire de Guyane semble avoir les préférences de l’auteur. Elle en dégage les contradictions, la vigueur et les faiblesses. Son héroïne épouse la cause de radicaux racistes. Léonora Miano place en épigraphe de Tels des astres éteints ces quatre mots « Pour les identités frontalières. »


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