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Une exposition de Gérald Krafft à la Fondation Taylor

Par Bernard Vassor
06c81201814d5b2bb65fd3c836ed7f47.jpg  Gérald Krafft - Mer! …le cri de la vigie ou le monde à l’envers - dessin, encres, collage, gravure et poésie - 50 x 65 cm.

 GERALD KRAFFT

A LA FONDATION TAYLOR

Du 28 février au 29 mars 2008

Ces vingt dernières années il fut régulièrement présent au Salon des artistes du 9ème arrondissement organisé par Nadia Prete, déléguée à la culture, comme dans plusieurs autres salons municipaux à Paris ou en province ainsi que, jusqu’à leur départ du Grand-Palais, au Salon d’automne et à celui du dessin et de la peinture à l’eau. Il a aussi plusieurs fois exposé en compagnie d’autres plasticiens et d’un sculpteur de sa famille à la Galerie Maurice Ravel dans le 12ème arrondissement et participe en ce début d’année 2008, à la Mairie du 9ème arrondissement encore, à une exposition intitulée « Familles d’artistes » qu’il organise et qui réunit des œuvres de membres de sa propre famille et de celle de son épouse (Gumery et Izambard) produites entre 1850 et aujourd’hui.

Son dessin, toujours figuratif, où néanmoins les figures sont plus des signes que des êtres, est sans modelé, développé la plupart du temps exclusivement à l’encre noire et au crayon dur et fait seulement de lignes et de points sans à plats. On y perçoit le goût particulier qu’il a pour les grands maîtres allemands de la fin du moyen-âge, Dürer, Cranach (et ses représentations de Judith décrites par Leyris), Aldtdorfer, Schongauer, Grünewald, Baldung-Grien, etc… Mais souvent aussi ses oeuvres se rapprochent de la BD dont il cite parfois quelques personnages. Emprunts, citations, collages, allusions, le plus souvent critiques, sont fréquemment présents et voisinent presque toujours avec mer, chevaux, reptiles et, quelques attributs de la quotidienneté, qui laissent peu de blancs et de silences dans ses œuvres empreintes ainsi d’une primitive angoisse du vide. Y sont aussi toujours répétés, le désir (l’inquiétude) et (de) la (sa) mort, l’horizon sur lequel s’emmêlent cheveux et toisons et la femme dont ceux-ci adoucissent la silhouette. Particulièrement celle dont il partage la vie et à laquelle il adresse nombre de ses dessins comme la poésie qu’il écrit aussi régulièrement ; poésie qui lui vient en marchant comme l’expriment les titres de ses recueils inédits (« Pérégrinations circonspectes » et « Trajet domicile/travail – A.R. ».) et qu’après en avoir saisi les bribes, il laisse mûrir griffonnée sur des bouts de papiers qui séjournent longtemps dans ses poches avant d’être exhumés et réunis.

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