La nuit des corbeaux

John Connolly, dont nous vous avons déjà chroniqué  Le livre des choses perdues (à lire ou relire ici) revient en librairie aux éditions Presses de la Cité avec son nouveau roman La Nuit des corbeaux.

Et pour l’occasion, c’est son personnage récurrent, le détective Charlier Parker qui nous tient à nouveau compagnie dans une affaire de maitres chanteurs. Sur demande de l’avocate Aimee Price, il va avoir comme client Randall Haight. Celui-ci s’appelait plus jeune William Lagenheimer mais à sa sortie de prison pour le meurtre d’une petite fille lorsqu’il était adolescent, le juge lui a accordé, ainsi qu’à son complice, le droit à une nouvelle identité pour recommencer leurs vies.

Aujourd’hui Randall vit paisiblement sa vie de comptable freelance a Pastor’s Bay une petite ville du Maine où personne n’est au courant de son passé et où le peu de gens qu’il côtoie l’apprécie assez bien. Mais sa tranquillité va disparaitre du jour au lendemain, quand un corbeau commence à lui envoyer des photos rappelant son crime de jeunesse.

Charlie Parker va vite devoir agir pour trouver qui a ces informations et qui essaye de faire chanter Randall, d’autant plus qu’au même moment, la jeune Anna Kore disparait et cela fait donc une coïncidence troublante.

Encore une fois Connolly essaye, et y arrive très bien avec son talent, de nous perdre entre différentes histoires et personnages pour qu’au moment où l’on s’y attende le moins, tout se regroupe et la solution parait évidente. Son seul petit défaut et de parfois trop s’étendre en détails qui n’apportent rien à l’histoire, mais pour le reste c’est un génie.

Les personnages ne sont pas des super-héros mais des gens « normaux » avec des failles et des doutes et ont tous en commun l’idée de lever le voile sur cette enquête et trouver le ou les coupables le plus vite possible, et ils vous entraineront avec eux assez rapidement au fil des chapitres. Encore un bon moment de lecture avec un bon thriller signé Connolly.

La nuit des corbeaux de John Connolly, traduit par Jacques Martinache, éditions Presses de la Cité, 451 pages, 21,30€.