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Samuel Beckett, Fin de partie

Par Grazyel

Samuel Beckett, Fin de partie Hier, pour mon examen d'aujourd'hui, j'ai lu Fin de partie de Beckett(faire ce que j'ai fait pour réviser, c'est un mauvais exemple, ça s'appelle croire en son talent...). Bref, je l'avais déjà un peu étudier, donc je savais à quoi m'attendre, mais malgré tout, j'ai été assez stupéfaite par ma lecture.
Résumé : Fin de Partie est la deuxième pièce de Samuel Beckett à avoir été représentée. Créée en 1957, elle a d'abord été écrite en français puis traduite en anglais par Beckett lui-même sous le titre d'Endgame. Elle met en scène trois personnages handicapés physiquement ainsi qu'une autre personne: Clov, qui est le seul a pouvoir se déplacer à sa guise ou presque. Il est le valet de Hamm ainsi que son fils adoptif. Tous vivent dans une maison qui est, selon les dires des personnages, située dans un monde désert, dévasté et apocalyptique.
Déjà, j'ai beaucoup aimé. Je crois que j'apprécie bien le théâtre de l'absurde, ce n'est que la troisième pièce dans ce genre que je lis, mais à chaque fois, j'ai été étonnée et finalement, j'ai été absorbée par ma lecture.
Ici, on a quatre personnages qui ne sont plus que la moitié d'eux-mêmes, physiquement, je veux dire. Clov est le seul qui marche et qui voit, mais il ne peut s'asseoir, Hamm est paralysé et aveugle, quant à Hamm et Nell, ils sont dans des poubelles, n'ont plus de jambes et ne voient presque plus. Bref, ils sont assez atypiques.
Ce que j'ai adoré, c'est le côté illogique des propos des personnages. Et puis surtout, le fait qu'à la fin, les choses n'aient absolument pas changées, on tourne en rond avec la pièce, et c'est assez intriguant. Il y a aussi des moments assez drôles, rien qu'à la lecture, et c'est particulièrement le cas avec le jeu de mot sur " coïte ". Par contre, au niveau du fond, j'ai trouvé que les histoires avec le rat et l'enfant étaient particulièrement intéressantes : dans mon cours d'anglais, le fait que les personnages veulent les tuer, on a analysé cela comme un refus de la procréation, un refus du futur (ça, c'était ma conclusion dans mon examen d'aujourd'hui XD). Et j'ai trouvé que c'était tout à fait pertinent et logique (quant on pense au contexte de l'écriture de la pièce : juste après la seconde guerre mondiale où les hommes ont pris conscience qu'ils étaient monstrueux).
Je ne sais pas trop quoi dire de plus sur la pièce, non pas qu'il y a peu de choses à expliquer, mais tout ce que j'ai étudié, ça m'influence sur mon avis que je veux purement subjectif et je n'ai pas envie de me lancer dans une analyse comme ce que j'ai fait ce matin (en anglais en plus, moi écrire en anglais...).
Pour résumer, je dirais qu'il n'y a aucun personnages qui me touchent ou qui m'ont transportés, ils ne sont pas là pour nous plaire, mais juste pour être le reflet d'une déshumanisation, d'une stagnation dans un monde où la société n'existe plus. Les personnages répètent toujours les mêmes choses, les mêmes gestes. Il n'y a pas de temporalité propre, et l'espace est fermé, à l'image des personnages qui se refusent à voir un autre horizon.


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