Magazine Culture

La Zonzon - Alain Guyard

Par Oopslala
La zonzon par Alain GuyardLa zonzonLa zonzonAlain GuyardLazare Vilain, professeur de philo n'était pas particulièrement destiné à la prison, à l'époque il prodiguait ses leçons de « philosophie foraine » dans des contrées lointaines sur des estrades de Maisons du peuple, de bergeries retapées en ciné-club, de foyers ruraux et autres caves à pinard. Un jour une fille du Service Pénitentiaire d'Insertion lui propose de le recruter et d'enseigner son noble art en zonzon, car la France est sommée d'introduire de la culture dans les taules pour se mettre au diapason des normes européennes. Sa dégaine de marlou passe bien auprès des détenus et cette joyeuse expérimentation donne un nouveau sens à leur peine. Régulièrement après le boulot Lazarre retrouve Momo et Rocky au troquet le Kalinka pour y prendre la fraîche, les deux potes tiennent un club de boxe. Un soir débarque à leur table, Monsieur Riccioli un directeur sportif détaché auprès de la pénitentiaire par le Ministère Jeunesse et Sports, il en profite pour repérer des taulards qui en veulent ensuite ils participent à des combats de boxe puis ils sont aidés pour leur réinsertion. Bref du bidonnage dans lequel chacun y trouve son compte ! Riccioli demande à Lazare de bien vouloir passer des enveloppes à des détenus et comme Lazarre en a un peu ras le bol de sa vie aseptisée, il accepte donc la proposition véreuse. Sa Vanessa n'exerce plus sur lui ses fatales attractions alors lorsqu'il rencontre Leïla, professeur de musique des Baumettes et révolutionnaire frustrée, son cœur s'emballe et l'emmène bien au-delà de tout ce qu'il avait pu imaginer… La verve argotique de l'auteur n'est pas s'en rappeler du Audiard, du Dard ou du Boudard, le tout donne un polar cocasse et bien ficelé dans lequel le milieu carcéral est particulièrement bien rendu. Ce roman a reçu le Prix Georges Brassens 2011 qui récompense un roman dont le fond et la forme sont proches de l'univers de Georges Brassens par une liberté de ton, une impertinence, voire un amour du verbe, tout en restant accessible.  ...] je sais au moins une chose : c'est que les livres sont des armes de construction massive et des machines à fabriquer de la liberté."

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Oopslala 115 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines