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Rhissa Rhossey : A Ceux de Kidal

Publié le 29 mars 2012 par Yasida

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A Ceux de Kidal

Ils sont revenus / Je n'ai que ma plume et mon encre / Pour chanter leur retour / Partis dans la haine / Ils sont rentrés dans la colère / Les enfants de Kidal / Rescapés de Misrata / et Benghazi
Ils ont vu / Les leurs déchiquetés / Les lambeaux de leur chair / Ont tapissé des champs de bataille / Lointains

Jamais ils n'ont perdu espoir / Car leur terre maternelle / Les attendait / Comme la mère l'enfant / La terre sèche l'eau du ciel
Ils sont revenus / Partis nus / Ils veulent tout
Tinzaouatene et ses collines / Tessalit et ses hommes / Aguelhok et ses pierres

Dans leur marche victorieuse / Le souvenir des nuits sombres d'exil / Les pleurs des orphelins / Les années de soumission
Je n'ai que mes mots / Pour accompagner / Leur cri / Mon cri / Des mots pilonne-casernes / Des mots mine-Cubli / Des mots roquettte-mépris

Avec les mots du cœur / Avec l'encre de sang / J"écrirai l'eza / Oui l'eza / De leur renaissance / Sur toutes les surfaces / Rugueuses /  Ou lisses / Lumineuses / Ou sombres / Larges / Ou étroites / A la face /  De la / terre / Du ciel / Ou des mers
Rhissa Rhossey

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Qui a remarqué la lettre Z  / gravée sur le bouclier touareg / la lettre " homme " amazigh / qui, sur le coeur du désert, relie / le corps d'Albdelkrim Alkattabi / au pilier central, / Relais des tempêtes et des mirages, / navire rêve en marche / de la liberté épousant les horizons / sans aucune orientation ni tête ni queue / pour entraver le peuple amazigh ?

Hawad  Le coude grinçant de l'anarchie

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La lettre Z de l'alphabet tifinagh (le aza ou yaz) représente l'« homme libre » — amazigh en berbère, imazighen au pluriel —, nom que se donnent les Berbères. Il est ici en rouge, couleur de la vie, mais aussi couleur de la résistance.Le drapeau berbère symbolise donc le peuple amazigh, dans sa globalité, vivant en harmonie avec sa terre, Tamazgha.  lire

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Les rebelles touareg et les groupes islamistes armés qui menaient un assaut sur Kidal, dans le nord-est du Mali, ont pris vendredi cette ville stratégique,   tamoudre

Azawad-Mali : le point de non-retour ?

(...) Il est temps que les élites maliennes et azawadiennes se libèrent des chaînes postcoloniales pour penser par elles-mêmes l’avenir de leurs communautés. Et cela ne peut passer que par un diagnostic qui se fonde sur des réalités socioculturelles et des expériences politiques du passé.

Il existe bel et bien une identité de l’Azawad forgée par des siècles de cohabitation et de brassage entre les communautés songhaïe, touarègue, maure et peuhle. Ces communautés partagent un ensemble de référents culturels qui les différencient des peuples du sud du Mali actuel. Il n’est pas imaginable, par conséquent, de croire que le développement de l’Azawad peut se concevoir efficacement à partir de Bamako. D’autant plus que le Sud, emberlificoté dans ses propres problèmes sur un fond de corruption endémique, n’est pas très curieux à l’égard du Nord en question, ce territoire qu’il prétend être une partie de lui-même, mais qu’il juge sans cesse trop éloigné de ses préoccupations quotidiennes, constamment embarrassant, parfois même inquiétant et incompréhensible, et voué invariablement à servir de bouc émissaire dès qu’il y a un malaise dans ses rangs. De plus, nous ne devons jamais oublier les innombrables projets de développement financés et pilotés de l’extérieur qui ont sombré corps et biens sans laisser de traces parce qu’ils n’avaient pas réussi à créer le moindre petit lien organique susceptible de se greffer harmonieusement avec la terre et les hommes censés en être les bénéficiaires ! En Afrique, combien de milliards de francs CFA, de dollars ou d’euros ont ainsi sombré dans les sables, mais dont les dossiers bien rangés remplissent encore les rayonnages des bibliothèques des organisations humanitaires du Nord ! De plus, quelle ONG osera avouer un jour qu’elle s’est très souvent plantée et qu’elle n’a su sauvegarder que les apparences afin de se perpétuer elle-même dans la plus parfaite indifférence aux attentes que ses propres gesticulations avaient pu engendrer ?

Certains médias et intellectuels maliens s’acharnent encore à caricaturer la question politique posée par l’Azawad en la ramenant à une fantasmagorique opposition entre Noirs et Blancs. Cette fixation sur la couleur de la peau est décidément un réflexe dès lors qu’il s’agit de Touaregs. Comme s’ils ignoraient que cette communauté s’est construite autour d’une langue et d’une identité qui cimentent aujourd’hui un sentiment d’appartenance qui va du Burkina-Faso à la pointe sud de la Tunisie ! Les Touaregs noirs et blancs sont porteurs de la même volonté de protéger leur langue et leur culture, en un mot leur dignité. Il n’existe pas de type physique touareg qui pourrait servir de base pour diviser cette communauté et réduire son rôle dans la région sahélo-saharienne. (...)

Abdoulahi ATTAYOUB  lire


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