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Of Montreal, Paralytic Stalks, en apesanteur

Publié le 01 avril 2012 par Laurent Gilot @metalincmag
Of Montreal, Paralytic Stalks, en apesanteurComme son nom ne l’indique pas, Of Montreal est originaire d’Athens, dans l’état de Géorgie (USA), et sort aujourd’hui son onzième album, « Paralytic Stalks », aux teintes pop et psychédélique. Focus.
En 2010, Of Montreal sortait « False Priest », une œuvre dense et folle enfantée par Kevin Barnes, le leader d’une formation à géométrie variable. Un an plus tard, c’est « Paralytic Stalks » qui lui répond et qui n’est pas sans rappeler le travail d’un certain Beck, dans l’esprit. D’ailleurs, au petit jeu des références musicales, Barnes ne cherche pas à cacher ses influences : Il cite volontiers Parliament, Prince, David Bowie, Sly And The Family Stone et Stevie Wonder. « Mais, je ne crois pas que notre musique ressemble à tout cela » précise-t-il. C’est qui est vrai et faux à la fois. En tout cas, il est difficile de décrire avec précision les compositions d’Of Montreal car elles piochent volontiers dans les œuvres des grands artistes cités ci-dessus tout en rendant invisibles les coutures. La particularité de cette musique est qu’elle semble coincée dans une bulle spacio-temporelle qui irait de la fin des années 60 au début des années 70. En fait, ce genre d’exercice de style tient de l’exploit, en particulier quand tout sort d’une seule et même tête : celle de Barnes. En effet, ce dernier est à nouveau aux commandes de ce bolide pop-soul psychédélique dont il a réalisé toutes les étapes : depuis l’écriture des chansons jusqu’à la production dans son propre studio, le Sunlandic à Athens. Pour la première fois dans l’histoire du groupe, Kevin a fait appel à des musiciens de studio pour l’accompagner dans son périple sonique. « Il y a certains passages dans ce disque qui sont très différents de ce qu’Of Montreal a produit jusqu’à présent », précise Barnes. « C’est un peu plus ésotérique et je ne crois que cela va plaire à tous ceux qui suivent le groupe. J’ai constaté que beaucoup de personnes avaient un problème avec certaines ambiances de « Paralytic Stalks » alors que d’autres aiment vraiment ça. Beaucoup de disques sont aujourd’hui formatés, tu ne t’attends jamais à écouter un album dans sa totalité, personne ne le fait. Avec « Paralytic Stalks », je voulais créer quelque chose qui soit comme une expérience qu’on aurait envie d’écouter du début jusqu’à la fin, que l’on ressente une profonde connexion avec cet univers sonore. La plupart des chansons sont assez intimes et Of Montreal, Paralytic Stalks, en apesanteurflirtent avec la confession.» Dans une vidéo promotionnelle, on ne s’étonnera donc pas de voir le groupe jouer ses morceaux phares sur l’autel d’une église, en costume et maquillage blanc, comme pour mieux souligner le côté cosmique de cette musique qui communique avec les anges du passé et du présent.
Texte : Laurent Gilot
Photo : Patrick Heagney
Of Montreal, Paralytic Stalks (Polyvinyl)
Sortie le 8 février 2012
Of Montreal, Paralytic Stalks, video preview

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