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[Critique Cinéma] Cloclo

Par Gicquel

Jérémie Rénier, ou Claude François. L’évidence même, la doublure vraie au point d’oublier très rapidement que c’est un acteur qui nous la joue à la façon de. Une performance qui donne à ce biopic sa réelle dimension que le réalisateur transcende, en retrouvant l’esprit d’un chanteur éminemment populaire.

Bien sur, selon les générations, le film risque de connaître des sautes d’humeur, mais pour être de la période Cloclo (j’ai laissé tomber au moment du disco) j’avoue que cette tranche de vie, dorée sur grand écran me convient assez bien.

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Même si l’on sent chez le réalisateur une empathie bien naturelle envers son héros, l’hagiographie n’a pas lieu d’être. Lorsque j’y vois de la complaisance, c’est plus à l’égard de certaines scènes redondantes, notamment celle des plateaux TV, alors que d’autres possèdent un pouvoir émotionnel d’une très grande signification.

Je pense à la prestation au Royal Albert Londres, véritable consécration de l’artiste. C’est un grand moment de ce film.On oublie alors l’homme jaloux, possessif, maniaque, tyrannique, à la limite parfois d’un sale con, que Florent Emilio Siri, nous a présenté, en puisant dans son enfance égyptienne et un père psychorigide, la nature d’un caractère aussi bien trempé.

[Critique Cinéma] Cloclo

" Comme d'habitude", serait né au bord d'une piscine, un jour de déprime...

Des coulisses, aux shows réinventés, en fouinant dans les coins et les recoins d’une personnalité à la vie intime bien perturbée, chez Claude François, tout coule de source. A force de travail et d’obstination.De la romance au mélodrame, le réalisateur évite ainsi l’aspect docu, aidé par un Jérémie Rénier, qu’il ne faudra pas oublier aux moments des César.

Le casting est d’ailleurs à la hauteur de l’entreprise : France Gall est réinventée (Camille Japy ) et Benoît Magimel , dans la peau de Lederman, plus vrai que le modèle. Je ne sais pas à quoi ressemble celui qui fut longtemps le conseiller de Claude François. Mais je sais que c’est lui. Ca aussi, c’est la magie du cinéma.


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