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Ciné : La Terre outragée

Par Plumesolidaire

 

Où la terre ravagée demeure le lieu des souvenirs des jours heureux, le site de la quête du bonheur perdu...au-delà de la brutalité de la mort, de la destruction, de l'exil et de la séparation contrainte.

Un film émouvant, pudique, réaliste et  tellement humain.

J'ai dit

Plume Solidaire

♥♥♥♥♥   pire que top (trop rare)

     bof 

♥♥   ah ouais quand même (bien)

♥♥♥   top (très bien)

♥♥♥♥♥   pire que top (trop rare)

♥♥♥♥♥♥   des comme ça y en a qu'un par siècle


La Terre Outragée par lepacte-distribution

Lire l'article du Monde :

La Terre outragée : trois destins dispersés dans les ruines de Tchernobyl

Premier film à avoir obtenu le droit de tourner sur les lieux, La Terre outragée est une variation fictionnelle autour de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Pour mettre en scène les trois destins qui s'y croisent - Valery, qui a grandi sans père, Nikolaï, hédoniste têtu cultivant la terre morte, et surtout Anya, mariée de l'apocalypse, à qui Tchernobyl à volé son amour - l'équipe a dû relever bien des défis. Obtenir l'accord des autorités méfiantes. Se méfier des autorités, mentir, ou contourner le vrai, donner un faux scénario et faire semblant de le tourner. Tourner sous surveillance et par fragments, car l'occupation de la zone irradiée n'est autorisée que pour un temps limité.

Le jeu en valait la chandelle : entrer dans cet espace que l'on a imaginé pendant vingt-cinq ans sans vraiment le voir est une expérience aussi glaçante que fascinante, et sans aucun doute l'aspect le plus réussi du film, jusque dans la fiction. Les constructions abandonnées, habitations et écoles, grande roue de fête foraine, ravalées lentement par la nature convalescente, absorbent l'objectif et le détournent des corps qui passent avec une persuasion glaçante. Dans le passé remis aux mains de la fiction, les animaux s'affolent en marge des cadres, indices trop discrets du mal invisible qui s'épand au-dessus du monde. Le jour du mariage d'Anya, le ventre blanc des poissons morts remonte lentement à la surface de l'eau, dans le silence couvert par les chants et les rires.

Et cependant le film n'est beau et fort que par bribes, comme visage entraperçue de cette nature éperdue puis mourante, et revenue des morts. Non que la primauté de la fiction sur le documentaire en soit véritablement responsable. Ce qui pèse, c'est cette ignorance naïve de la vraie nature de l'objet, de Tchernobyl, puissante et hypnotique au point de faire du film un documentaire malgré lui. Rien d'autre ne vaut vraiment, ni n'intéresse assez longtemps pour détourner du cadre. Les hommes ne sont pas de force, surtout lorsqu'ils se présentent en ordre dispersé.

Les histoires d'Anya, Valery et Piotr louvoient entre les ruines. Tracées à grands traits sur des schèmes universels : l'amour et la mort, la paternité, l'appartenance à la terre, elles ne sont pas dépourvues de sens. Mais elles ne font plus sens à Tchernobyl.


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