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Cascadeur (+Total Warr + Christine and the Queens) - Paris, La Gaité Lyrique - 1er avril 2012

Publié le 04 avril 2012 par Toto
Cascadeur (+Total Warr + Christine and the Queens) - Paris, La Gaité Lyrique - 1er avril 2012 Deuxième concert en l'espace d'une semaine, le rythme s'accélère...Cette fois, ce fut dans le cadre très high tech et art moderne de la Gaité Lyrique. Pour un festival étonnant, le Fab Fest, mélange de débats et de concerts. Concerts marqués par l'électronique avec trois groupes et chanteurs made in France. Tout d'abord, la très tendance Christine and the Queens, que d'aucuns comparent à l'anglaise Florence and the Machine avec laquelle elle partage au moins le même pseudo faussement accompagnateur. Celle-ci arrive seule attifée de cornes sur la tête. Et rapidement, on constate que c'est plutôt le public qui est cocu. Pas de musicien, tout est entièrement enregistré. Pas de jeu de scène. Une bizarrerie revendiquée de manière prétentieuse. Et des paroles scatologiques consternantes. Mention spéciale à "Kiss My Grass" qui finira par "Je sens pas bon, ouais, mais j'suis belle". Et ben, non, même pas. Tu pues et t'es moche. Caca boudin. La suite sera heureusement plus plaisante en la personne des sympathiques Total Warr. C'est frais, très inspiré des Vampire Weekend, de Los Campesinos et de tous ces groupes un peu foufous pour qui la mélodie est primordiale, quelque fois au détriment du reste, comme des paroles qui n'ont bien souvent aucun sens, pourvu que ça sonne. Esprit cool quand tu nous tiens... Pourtant, il ne faut pas se le cacher, en France, ce n'est pas ce qu'on sait faire de mieux.

Enfin, arrive l'homme qui tombe à pic, Cascadeur. Et, tout de suite, on est happé par la mise en scène. Une bande d'anglais regarde attentivement près de nous. L'anglais dans les concerts se reconnaît au fait que contrairement au français, il semble n'accorder aucune importance à ses fringues. Seul compte le fait d'être là à boire une bonne bière entre potes, ça change un peu du classique public parisien. "Into The Wild" puis "Walker" et là un ange passe. L'émotion est palpable. L'écran derrière, la voix, la musique, il se dégage une véritable poésie de l'ensemble. Il y a un côté ludique dans un concert de Cascadeur. Pas seulement en raison du casque puis du masque dont le chanteur est affublé. La preuve, certains sont même venus avec leurs enfants. Bon, là-dessus, c'est discutable, étant donné la taille de la salle, pas si grande que ça et des décibels. En tout cas, on ne voit pas passer l'heure et demie et les quelques nouveaux morceaux promettent un deuxième disque plus rock (tendance Radiohead?), plus complexe et tout aussi passionnant. On en arrive à trouver cela injuste qu'un tel artiste n'attire pas plus de spectateurs. Des chanteurs français à avoir un univers aussi marqué et marquant, il n'en existe pas beaucoup. Il faut voir Cascadeur en live, c'est tout simplement magnifique.
Cascadeur à l'émission "Ce soir ou jamais", l'année dernière :
Quelles photos de la soirée et du festival sont visibles ici.

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