genre: fantastique, heroic fantasy
année: 1962
durée: 1h35
l'histoire: Le sorcier Pendragon veut s'emparer du trône de Cornouailles en faisant abdiquer le roi et épousant sa fille, Elaine. Il la fait enlever par un ses serviteurs, un géant. Mais Jack, un fermier, parvient à le tuer et à sauver Elaine. Hélas, Pendragon n'a pas renoncé à ses sombres desseins.
La critique d'Alice In Oliver:
Avec le Septième Voyage de Sinbad, le producteur Edward Small a connu un énorme succès et a bien l'intention de renouveler ce petit exploit.
Il relance alors les débats avec une nouvelle production kitschissime, Jack Le Tueur de Géants, réalisée en 1962.
Pour cela, le producteur choisit le même casting. Le film est à nouveau signé par Nathan Juran, véritable spécialiste des séries B.
On retrouve également le même casting, à savoir Kerwin Matthew, Judi Meredith et Torin Thatcher. D'ailleurs, ce n'est pas très étonnant: sur la forme, Jack le tueur de géants n'est qu'un resucé et/ou copie (pour ne pas dire remake) du Septième Voyage de Sinbad. Mieux encore, le scénario est peu ou prou le même.
En résumé, une princesse, Elaine, est enlevée par un magicien démoniaque, Pendragon. Ce dernier a pour ambition de s'emparer du trône de Cornouailles et d'épouser Elaine.
Qu'à cela ne tienne, un fermier sans envergure, Sinbad... Euh... Pardon... Jack montre son courage en terrassant un géant.
Désormais, le jeune homme devra traverser tout une série d'épreuves pour délivrer la belle et affronter de nombreux monstres, tous plus laids les uns que les autres.
Seul changement au tableau de bord: Ray Harryhausen n'est plus derrière les effets spéciaux du film.
Le génie de la stop-motion (animation des créatures image par image) est donc remplacé par des petits tâcherons, Gene Warren, Wah Chang et Tim Barr.
En l'occurrence, les trois concepteurs ne s'en sortent pas si mal. Tout du moins, pour l'époque, les effets spéciaux et visuels sont tout à fait acceptables même si on relève ici et là quelques traits assez grossiers.
Toutefois, l'absence de Ray Harryhausen se fait furieusement sentir.
En résumé, Jack le tueur de géants se révèle largement inférieur au Septième Voyage de Sinbad et doit composer avec les moyens du bord.
Mais rassurez-vous, la galerie des monstres moisis est impressionnante et se terminera sur un affrontement titanesque entre un géant à deux têtes et une sorte de serpent poisseux tentaculaire.
Le spectacle est au rendez-vous dans ce nanar fort sympathique.
Dommage que les acteurs soient aussi mauvais. Mention spéciale à Torin Thatcher qui surjoue son personnage (Pendragon), multipliant les mimiques grossières. Toutefois, les autres interprètes ne font pas beaucoup mieux.
Par exemple, Kerwin Matthews n'apporte pas grand chose au héros principal et se révèle peu charismatique. Pourtant, malgré ses nombreux défauts, Jack le tueur de géants devrait ravir les fans de films kitschs, vieillots mais qui bénéficient encore aujourd'hui d'un certain charme.
Note: 12/20 (c'est très généreux mais...)
Note nanardeuse: 16/20