
Dès la première écoute le constat est sans appel. Caleb Pate et Nephi Evans n’ont rien perdu de leur verve et le son est impeccable (100% auto composé, joué et produit). Pendant ce long quinquennat de silence ils n’ont eu de cesse d’explorer leur musique, les genres, les possibilités de leurs guitares et l’électronique. Sur les thèmes de l’espace et de la densité, ou pour faire plus simple de la duplicité de la vie, ils ont composé un album space-pop de plus, perdu entre le late-80’s et le early 90’s. Pourtant ce n’est ni rétro ni trop penché sur les modes actuelles.
Comprenant qu’il vaut mieux livrer huit morceaux irréprochables que douze moyens, Seventeen Evergreen ne s’épanche pas. En à peine 36 minutes la messe est dite et on rappuie sur Play au moins deux fois d’affilé. D’ailleurs dès l’ouverture et le single "Polarity song" on sait à quoi s’attendre. Un beat électronique lourd, un clavier en boucle, et un effet général "feel good" à la MGMT qui ne laisse pas indifférent. Derrière c’est "Bucky" qui démarre en électro menaçante mais qui s’habille finalement en rengaine 8 bits, hand-claps millimétrés et clavier Kavinsky. Ca en deviendrait presque cheezy.

En bref : un duo de San Francisco déjà responsable en 2007 d’un super album psyché-pop remet le couvert et livre un parfait petit frère complètement perché mais accessible.

Le Bandcamp
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